Accusé de jouer avec un minimum d'efforts, Mahrez sous le feu des critiques
Cet été, l'international algérien Riyad Mahrez surprenait son monde et finissait par céder aux sirènes de l’Arabie saoudite.
Après avoir tout gagné du côté de Manchester City, l’international algérien rejoignait Al-Ahli, club historique du pays et tout juste de retour en D1, contre près de 30 millions d’euros.
L’occasion pour lui de rejoindre un championnat à la mode durant l’été et de renforcer un effectif composé des belles recrues comme Franck Kessie, Allan Saint-Maximin, Roberto Firmino, Edouard Mendy ou encore Gabri Veiga et Demiral, rapporte Footmercato.
Sous les ordres du jeune coach Matthias Jaissle (arrivé cet été du RB Salzbourg), Riyad Mahrez devait incarner le renouveau d’un club mythique d’Arabie saoudite.
Sur le papier, le début de saison de RM26 est plus que correct. Après 14 rencontres, il a marqué 6 buts et délivré 7 passes décisives.
De quoi forcément répondre aux attentes ? Pas vraiment. Bien au contraire.
Le capitaine algérien est régulièrement pointé du doigt par les suiveurs de l’équipe saoudienne. Les récents mauvais résultats, avec l’élimination prématurée en King’s Cup face à Abha (1-2, il avait marqué le seul but de son équipe), ne passent pas.
Al-Ahli pointe à la 3e place du classement (avec un match en plus) et reste sur une défaite et un nul sur les trois derniers matches.
Des résultats difficiles à assumer pour un club qui prétend au titre en fin de saison, surtout quand on a Riyad Mahrez dans son équipe.
Des critiques sur son attitude
Récemment, plusieurs anciennes stars du football saoudien se sont permis de grosses sorties médiatiques sur l’international algérien (83 sélections, 30 buts). Muhammad Nour, ancien joueur emblématique d’Al-Ittihad et de l’équipe nationale saoudienne, a pointé du doigt Mahrez lors de la célèbre émission du pays «Dorena Ghir».
«Mahrez joue avec Al-Ahli avec un minimum d’effort. Il se déplace uniquement en fonction du ballon. S’il s’agit de lui, il court. Même ses mouvements dans le dos n’arrivent que s’il est sûr que le ballon va lui être passé. À ce moment-là, il court 10-15 mètres. Mahrez est bien meilleur que ça, il doit faire mieux.»
L’ancien international saoudien Hussein Abdel Ghani (118 sélections) n’y est pas allé de main morte aussi à la télévision saoudienne. «Riyad n’a pas la passion que possède Cristiano Ronaldo, malgré son énorme potentiel.
Il est l’un des meilleurs ailiers du monde, sinon le meilleur, mais jusqu’à présent, il n’a même pas présenté 40% de son potentiel. Il devrait regarder Ronaldo, qui court après le ballon comme s’il était un enfant.
Compte tenu de sa carrière, il n’a pas besoin de remporter le championnat, mais sa passion le pousse à le faire. Si Mahrez jouait comme il l’a fait l’année dernière, il nous divertirait.
Même s’il nous donnait 60 à 70 % de son niveau habituel, il nous divertirait ». Des mots forts qui illustrent aussi la pensée des suiveurs d’Al-Ahli qui réclament bien plus.
Le soutien des fans
Pourtant, ce jeudi face à Damac, Riyad Mahrez est à l’origine d’un nouveau but de son équipe.
Et après la rencontre, son coach, Matthias Jaissle, a tenu à le défendre. «Riyad Mahrez est un joueur talentueux et en plus il est polyvalent, que ce soit en tant qu’ailier ou en tant qu’attaquant de pointe. Nous cherchons à exploiter pleinement son potentiel pour qu’il puisse aider l’équipe.»
Les supporters d’Al-Ahli, eux, continuent de soutenir leur star et ont d’ailleurs apprécié sa dernière performance qui a permis à son équipe de s’offrir le match nul.
Mais du côté de la presse saoudienne, on continue d’évoquer un Riyad Mahrez «frustré sur le terrain» et qui «a la tête ailleurs» alors qu’il vient d’investir dans l’immobilier en Arabie saoudite. Certains médias vont plus loin et évoquent même l’idée d’un retour en Angleterre cet hiver pour lui.
Pour le moment, on en est très loin, mais l’Algérien ne laisse personne indifférent dans son nouveau club et le statut historique d’Al-Ahli fait qu’il a désormais, en tant que capitaine, de lourdes responsabilités.