Affaire Lola : l'avocat de la suspecte exclut tout mobile raciste
L'avocat de Dahbia B., soupçonnée d'avoir violé, torturé et tué à Paris une collégienne de 12 ans, Lola, a exclu mercredi le mobile raciste et appelé à faire cesser les mensonges» autour de cette affaire.
Me Alexandre Silva a démenti la rumeur qui «consisterait à laisser entendre que le mobile du meurtre de la petite Lola serait animé par un mobile raciste», lors d'un point presse au tribunal judiciaire de Paris, rapporte Le Figaro.
«Ce mobile n'est absolument pas vérifié, c'est faux, cela n'a jamais été envisagé», a-t-il affirmé.
«Je ne suis qu'un modeste avocat»
Dahbia B., 24 ans, a été mise en examen lundi pour meurtre et viol aggravé sur mineur, puis placée en détention provisoire. Aucune circonstance aggravante relative au racisme n'a été retenue à ce stade de l'enquête.
«Le débat ou la récupération politique (...) qui découlent de cette rumeur et de bien évidemment l'OQTF», l'obligation de quitter le territoire qui avait été délivrée en août à sa cliente, est «une question politique sur laquelle je ne me pencherai pas puisque je ne suis qu'un modeste avocat», a commenté Me Silva.
Les circonstances de la mort de Lola et le profil de la suspecte, de nationalité algérienne, ont suscité de vives critiques à droite et à l'extrême droite, qui ont notamment reproché au gouvernement une mauvaise gestion de l'immigration irrégulière.
L'avocat a également tenu à rappeler que, contrairement à ce qu'affirment «des intervenants sur les plateaux» de télévision, «il existe un certain nombre d'infractions particulièrement graves qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, c'est-à-dire sans possibilité pour la personne de ne jamais sortir de prison».
«L'infraction qui est précisément reprochée à ma cliente appartient à l'une de ces qualifications», a souligné Me Silva.
En outre, il a rappelé qu'une personne déclarée irresponsable pénalement «peut passer l'intégralité de sa vie dans un hôpital psychiatrique dès lors qu'elle n'est pas jugée apte à être remise en liberté, si j'ose dire», a-t-il insisté.