Afrique : Echec de l’essai du vaccin anti VIH Johnson & Johnson

Lentreprise pharmaceutique américaine Johnson & Johnson a annoncé que le vaste essai d'un vaccin contre le virus de l'immunodéficience humain (VIH) causant la maladie du SIDA ,a été stoppé faute de résultats concluants, a annoncé mardi l'entreprise pharma
.Démarré en 2017 sous le nom Imbokodo, cet essai incluait environ 2.600 jeunes femmes entre 18 et 35 ans au Malawi, Mozambique, Zambie, Afrique du Sud et Zimbabwe. Les femmes et jeunes filles représentaient 63% des nouvelles infections en 2020 dans cette région.
Certaines participantes ont reçu quatre injections du vaccin sur une période d'un an, et d'autres un placebo. Au bout de deux ans après la première injection, 51 des 1.079 participantes ayant reçu le vaccin avaient contracté le VIH, contre 63 des 1.109 participantes ayant reçu un placebo.
Même si le vaccin a été bien toléré, son efficacité n'était donc que de 25%.
"Au vu de ces résultats, l'essai Imbokodo ne continuera pas", a déclaré J&J dans un communiqué.
"Si nous sommes déçus que le vaccin candidat n'ait pas fourni un niveau suffisant de protection contre l'infection au VIH (...), cette étude nous donne des résultats scientifiques importants pour la poursuite de la quête d'un vaccin contre le VIH", a déclaré Paul Stoffels, directeur scientifique de Johnson and Johnson, cité dans le communiqué.
Le vaccin de J&J utilise la technologie du "vecteur viral" -- la même que celle employée pour son vaccin contre le Covid-19. Un type de virus courant, appelé adénovirus, est modifié pour être rendu inoffensif et transporter des informations génétiques permettant à l'organisme de combattre le virus visé.
Cet essai va se poursuivre, a annoncé J&J. Il devrait se conclure en mars 2024.