Agriculteurs en colère : Fumier, pneus et tracteurs bloquent les villes avant le Salon de l'Agriculture
Le gouvernement face à la pression montante des agriculteurs à cinq jours d'un rendez-vous crucial.
Dans une tentative de maintenir la pression sur le gouvernement français à quelques jours de l'ouverture du salon de l'agriculture, des manifestations orchestrées par les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA ont éclaté ce lundi 19 février dans plusieurs régions du pays.
À Marseille, Dunkerque et dans la Marne, plusieurs convois de tracteurs ont défilé en signe de protestation. Cette mobilisation survient alors qu'Emmanuel Macron doit rencontrer les syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs à l'Élysée dès le lendemain, et que le Premier Ministre Gabriel Attal tiendra une conférence de presse dédiée à la crise agricole.
À Marseille, une cinquantaine de tracteurs ont convergé vers la ville, portant des pancartes clamant : "On est là pour vous nourrir, pas pour mourir, lâchez-nous la grappe". Une fois sur place, devant la préfecture, ils ont symboliquement déversé des litres de fumier, exprimant leur mécontentement quant au manque de réponses concrètes du gouvernement.
Fabien Boudon, représentant de la FNSEA des Bouches-du-Rhône, a souligné que les annonces gouvernementales "manquent de concret" et a insisté sur la nécessité de réponses avant le début du salon de l'agriculture, selon huffingtonpost.
Dans la Marne, plusieurs préfectures ont été la cible de manifestations similaires, orchestrées par les Jeunes Agriculteurs. À Châlons-en-Champagne, Reims, Vitry-le-François et Epernay, des bennes de fumier accompagnées de pneus et de palettes ont été déversées devant les bâtiments administratifs. Les agriculteurs exigent un calendrier précis d'action de la part du gouvernement.
À Dunkerque, une opération escargot a été menée par une cinquantaine de tracteurs, s'opposant à des expropriations de terres agricoles dans le cadre du projet d'extension du port maritime. Les agriculteurs dénoncent la transformation prévue de 1 500 hectares de champs en espaces naturels, sans consultation préalable ni indemnisation adéquate.
Après avoir perturbé la circulation et bloqué temporairement l'accès au port, les manifestants se sont rassemblés devant la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), exigeant une rencontre avec les autorités pour discuter de leurs revendications.