Algérie : une lourde peine requise contre Belhassani Yaâkoub
Le tribunal de Dar El Beida à Alger a examiné mercredi l’affaire de Belhassani Yaâkob, accusé d’avoir usurpé l’identité d’un général pour arnaquer des victimes en Algérie et à l’étranger.
Le procureur a requis une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 20 millions de dinars contre l’accusé principal, actuellement détenu, rapporte le journal en ligne arabophone Ecchorouk.
Une peine de 7 ans de prison et une amende de 7 millions de dinars ont également été demandées contre un complice en fuite, ainsi que des peines de 5 ans pour d'autres coaccusés sous contrôle judiciaire.
Belhassani Yaâkoub est accusé de plusieurs délits graves, notamment usurpation d’identité, fraude, falsification de documents administratifs, et infractions aux lois sur les mouvements de capitaux.
Lors de son procès, il a reconnu avoir escroqué des cadres et fonctionnaires algériens, promettant promotions et avantages en échange de sommes d'argent.
Parmi ses victimes figure la secrétaire du wali de Annaba, à qui il aurait soutiré 50 000 dinars.
Ces transactions se déroulaient dans des hôtels prestigieux, notamment le Sofitel d'Alger, où il recueillait également des dossiers de recrutement via des intermédiaires.
L'enquête a révélé que les documents fournis par Belhassani étaient falsifiés, avec des signatures prétendument issues de la Présidence de la République.
Par ailleurs, il aurait transféré d'importantes sommes d'argent à des membres de sa famille et à des œuvres caritatives, tout en affirmant avoir escroqué de nombreuses victimes à l'étranger sans donner de détails.
Le représentant du Trésor public a demandé un dédommagement de 50 millions de dinars, et d'autres parties civiles, notamment le Sofitel et Algérie Poste, ont exigé des compensations financières. Le tribunal a fixé le 4 décembre pour rendre son verdict.