Algérie : Ahmed Gaïd Salah le général qui a aligné vers les demandes du peuple

M. Gaïd a également insisté sur la nécessité de tenir des élections présidentielles pour remplir le vide politique à la tête du pouvoir.

Le chef d’état-major algérien et vice-ministre de la Défense, général du corps d’armée Ahmed Gaïd Salah a rendu son âme à l’âge de 80 ans, lundi, d'après l’Agence de presse algérienne.

Selon l’Agence, le défunt a subi une crise cardiaque, sans donner davantage des détails.

Né le 13 janvier 1940 dans la wilaya de Batna, Ahmed Gaïd Salah a rejoint les jeunes du mouvement national à l’âge de 17 ans, pour combattre la colonisation française.

Après l’indépendance algérienne, M. Gaïd Saleh a été nommé commandant de brigade, avant de participer dans la guerre d’usure avec l’Egypte, contre l’occupation israélienne.

Considéré l’un des importants commandants militaires en Algérie après l’Indépendance, M. Gaïd a progressé au sein de l’armée , en commençant par commandant d’une légion, puis commandant de la zone centrale des opérations et commandant de l’école de la formation des officiers de réserve, pour accéder, en fin de compte, au poste de chef d’état-major en 2004 et de vice-ministre de la Défense en 2013.

De nombreuses décorations ont été décernées à Gaïd Salah, dont notamment la médaille de l’Armée de libération nationale, la médaille de l’Armée nationale populaire, la médaille de la participation de l’armée algérienne aux guerres arabes ainsi que la médaille du mérite militaire.

Le commandant militaire qui a aligné vers les protestations contre Bouteflika

L’histoire ne va pas oublier que Gaïd Salah a choisi d’aligner le hirak populaire et les protestations contre le régime de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, puisqu’il s’est engagé à protéger les manifestants, à maintenir la constitution et à respecter la phase transitionnelle, en annonçant que le poste du président de la République était vacant.

M. Gaïd a également insisté sur la nécessité de tenir des élections présidentielles pour remplir le vide politique à la tête du pouvoir.