Algérie/Automobile : les prix des véhicules d'occasions en chute libre

Depuis l’annonce du retour de l'importation de véhicules neufs et des véhicules de moins de 3 ans, le marché de l’occasion connaît une véritable stagnation, en attendant un probable retour à la normale.

En effet, les prix des véhicules d’occasion ont connu une véritable envolée avec l’arrêt des importations de véhicules neufs en 2017 et du montage de véhicules en Algérie en 2019. 

Une flambée telle que des véhicules de 2 et 3 ans d’âge se retrouvaient sur le marché de l’occasion plus chers qu’ils ne l’étaient neufs. 

A titre illustratif, une Hyundai i20 1.4 essence en boîte automatique immatriculée en 2018 et ayant parcouru 68.000 km s’est vendue à 260 millions en janvier 2022, alors qu’elle a été achetée chez le concessionnaire 210 millions.

Idem pour une Kia Rio 1.4 boîte auto achetée 215 millions en 2019 et vendue à 280 millions en décembre 2021avec 36.000 km au compteur. Un phénomène qui aura suscité la stupéfaction à travers le monde, puisque ses ondes ont dépassé les frontières du pays.

Une situation induite par une pénurie sans pareille sur un marché qui demande une moyenne de 400.000 véhicules neufs/an.

Aujourd’hui, les postulants à l’achat d’une voiture d’occasion se font très rares, malgré la disponibilité de véhicules à la vente.

Mais la plupart des acheteurs préfèrent attendre l’arrivée des véhicules neufs et des moins de 3 ans pour espérer voir des prix plus raisonnables, alors que les vendeurs ne trouvent pas preneur pour les prix qu’ils affichent.

De 20 à 60 millions de décote d’une semaine à l’autre

Une virée dans certains marchés de voitures d’occasion renseigne sur cette tendance baissière qui s’accentue d’une semaine à l’autre, avec une accélération palpable depuis la promulgation du décret exécutif fixant les modalités de dédouanement des véhicules de moins de 3 ans et l’octroi des premiers agréments pour l’importation de véhicules neufs dont les premières arrivés sont attendus pour la fin de ce mois de mars.

Et malgré des prix revus à la baisse de 20 à 60 millions en général sur les véhicules proposés à la vente, les transactions restent quasi nulles, tant les réticences des acheteurs sont grandes par rapport aux espoirs apportés par la réouverture du marché de l’importation des véhicules (neufs et moins de 3 ans).

Au marché de voitures d’occasion de Biskra, le prix offert pour une VW Polo 2014 qui a roulé 189.000 km a été de 155 millions, alors que son propriétaire en estime la valeur à plus de 250 millions.

Situation similaire à Sétif où il a été proposé 160 millions de centimes pour une VW Polo de 2014 qui a roulé 190.000 km, au moment où son propriétaire en attend plus de 250 millions, un prix qui aurait déjà été revu à la baisse selon lui.

Au marché de Tidjelabine, une Dacia Stepway de 2018 qui valait 280 millions il y a quelques mois a vu son prix de vente baisser à 230 millions. Et encore, il n’a été proposé que 211 millions à son propriétaire.

Et les cas sont nombreux sur ce marché qui semble se mettre en veille en attendant l’arrivée des véhicules neufs et de moins de 3 ans qui révèleront sans nul doute des prix plus attractifs et qui réguleront à coup sûr ceux de l’occasion. Selon LalgerieAujourdhui.