Algérie : deux ex-ministres en prison à cause du neveu de Bouteflika

Salah Eddine Dahmoune, ancien ministre de l'Intérieur algérien en 2019, a été placé en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur un scandale de corruption impliquant l'installation illégale de panneaux publicitaires à Alger.
Selon le quotidien Echourouk, le juge d'instruction du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed a également mis en cause Mokhtar Reguig, ancien directeur de protocole sous la présidence Bouteflika.
Les deux hommes sont accusés d'avoir exercé des pressions sur le wali-délégué de Dar El Beida pour favoriser une agence publicitaire liée au neveu de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika.
Cette affaire s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption en Algérie, avec plusieurs anciens responsables d'APC (Assemblées Populaires Communales) également placés sous contrôle judiciaire. Il est à noter que Mokhtar Reguig était déjà en détention pour une autre affaire avant d'être impliqué dans ces nouvelles accusations.
L'arrestation de ces figures anciennes du régime Bouteflika reflète la poursuite de la campagne anti-corruption des autorités algériennes. Selon les informations disponibles, le neveu de l'ex-président, actuellement en fuite, aurait amassé des milliards de dinars grâce à des contrats publicitaires.
Sa société détenait un monopole sur la gestion des panneaux publicitaires à Alger et dans plusieurs autres wilayas du pays pendant 17 ans, malgré des dettes importantes et des manquements fiscaux.
L'enquête en cours pourrait concerner plusieurs responsables municipaux, y compris des secrétaires généraux et des membres des assemblées populaires de la capitale.
En août 2023, plusieurs anciens et actuels maires d'Alger ont été placés sous contrôle judiciaire, accusés d'octroi d'avantages indus, de corruption, d'attribution de marchés illégaux et de détournement de fonds publics.