En vidéo: Un algerien qui construit des bateaux de pêche pour couvrir les besoins locaux et drainer des devises
Ali Chaouch, un Algérien de 74 ans, a ouvert un atelier de construction de bateaux de pêche au niveau du port de Zemmouri, à 50 km d'Alger, dans le but de drainer des devises à travers la satisfaction de la demande locale et puis aller vers l'exportation.
En assurant la même qualité de navires de pêche importés à des prix inférieurs, Chaouch a su se tailler une place sur le marché local.
Ali Chaouch a déclaré à Reuters TV : "Nous fabriquons des thoniers, il faut arrêter d'importer ces navires, même le prix. Il y a une énorme différence pour la même qualité. On ne vole pas, et les normes sont les mêmes. Il y a quatre ans , une personne a importé d'Espagne un navire d'une valeur de 57 milliards da (plus de 3 millions d'euro), alors que le même navire ici coûte 30 milliards da (près de 1.93 millions d'euros)."
Sofiane Moussaoui, propriétaire d'un bateau de pêche qu'il a acheté auprès de Chaouch, a déclaré: "J'ai acheté ce bateau auprès de cette société. J'avais l'habitude de les acheter en Espagne et cela m'a coûté beaucoup de devises, mais quand j'ai découvert cette société je me suis engagé avec., Cela me coûtait auparavant de 35 à 50 mds da en Europe ( 2.25 à 3.20 millions d'euro), mais ici en Algérie ça coûte moins cher et avec une bonne qualité.
Par ailleurs, Chaouch aspire à se lancer dans l'exportation après la satisfaction de la demande locale.
Désignant l'un des navires de son atelier, il a déclaré à Reuters TV : "C'est un thonier, c'est le troisième, et celui qui ressemble encore à un squelette est le quatrième. Ce navire peut prendre la mer dans un mois et un on peut même l'exporter. Le client étranger trouvera de la bonne qualité à bon prix, on peut le revendre à des libyens ou des mauritaniens parce qu'ils ne les fabriquent pas".
Chaouch emploie 85 personnes dans son entreprise, et espère en embaucher d'autres dans un futur proche.