Algérie: "Enfants à besoins spécifiques" Insuffisance de l’assistance de proximité
Lors de la Journée des personnes à besoins spécifiques, l’accent est mis sur leur nombre sans cesse croissant et sur les dispositifs mis en place par l’Etat pour leur venir en aide.
Cela est insuffisant car le handicap n’est pas une fatalité. Il est possible d’inverser sa tendance ascendante. Il suffit de s’interroger sur les causes pour influer positivement sur la réduction des cas de handicap.
C’est l’avis de médecins et de membres du mouvement associatif.
A Béni Amrane, le président d’une association nous a fait part de la multiplication de cas de nouveaux nés sains qui, suite à une fièvre mal prise en charge, sont atteints d’un handicap moteur. Ni les parents, peu informés, ni les services sanitaires n’ont su anticiper ce risque. «Les parents pensant avoir affaire à une fièvre bénigne, laissent au lendemain sa prise en charge.
Mais au niveau des services sanitaires, elle se solde par des complications handicapantes», nous rapporte un citoyen.
Il s’agit surtout de familles qui vivent dans des régions montagneuses où les moyens de locomotion, notamment la nuit, sont très rares. Alors, on laisse à plus tard. L’évacuation des femmes enceintes s’apprêtant à donner naissance engendre également dans beaucoup de cas des complications au cours de l’accouchement.
Le nouveau-né en garde des séquelles. Un travail de proximité au préalable est, dans ces cas, le moyen le plus approprié pour sensibiliser les parents aux risques encourus devant certains symptômes comme la fièvre. C’est ce que des associations ont pu vérifier en côtoyant les familles comptant une ou plusieurs personnes à besoins spécifiques.