Algérie: Une fortune au-delà de l'imagination... La famille Tahkout sous le microscope de la justice !
Audi, Lamborghini, villa… les biens de la famille Tahkout
Hier, le dimanche 15 janvier 2023, devant le juge du tribunal du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed à la capitale algérienne Alger, le représentant juridique du Trésor public a requis, après s’être constitué partie civile dans l’affaire de corruption, dans laquelle sont poursuivis plusieurs membres de la famille de l’ex-homme d’affaires Mahieddine Tahkout, une compensation estimée à 50.000 milliards de centimètres représentant les indemnités demandées par le Trésor public.
LIRE AUSSI: Vidéo ..Algérie : une enseignante agressée à coup de couteau par un mineur .. Pourquoi ?
Selon le Procureur de la République, le complexe Tahkout a procédé à l’importation de nombreux gros véhicules de différentes marques. Et ce en exploitant les licences des moudjahidines au nom des employés qui travaillaient autrefois pour ce dernier. Et certains de leurs clients et un certain nombre de membres de sa famille. Où le représentant de la République a confirmé que des copies des dossiers de base de certains véhicules ont été récupérés, 62 véhicules de différentes marques de luxe : Audi A4, A7, Ford et Lamborghini.
Plusieurs membres de la famille Tahkout impliqués
Le Procureur a également ajouté que l’accusé, Rachid Tahkout, est impliqué et ce à travers l’enquête et ce qui s’est passé lors de l’audience, notamment les témoignages et les déclarations de certains accusés et témoins, qui ont confirmé son implication dans le processus d’acquisition de ces voitures à l’étranger et de leur revente en Algérie.
La même source a ajouté que la déposition de l’un des témoins, « S.M. », en sa qualité de représentant des douanes de l’entreprise Korichi, qui s’est vu confier la tâche de dédouaner les véhicules de Rachid au nom d’autres personnes. Aussi, les déclarations du soi-disant (B.N.) qui a déclaré que Rachid Tahkout lui avait remis des documents d’identification à sa famille dans le but d’exploiter et de revendre les véhicules, soulignant que les accusés et les témoins n’ont pas mentionné Mahieddine Tahkout, et que tout le monde a dit que le responsable de la société Simaho est Rachid Tahkout et le transfert d’argent s’est fait à travers cette société.
Plusieurs biens immobiliers acquis par Brahim Tahkout
Par ailleurs, le Procureur de la République a fait une déclaration concernant l’accusé, Brahim Tahkout, selon les déclarations du dénommé (M.J) selon lesquelles il avait acheté deux véhicules Ford. Une propriété de 350 mètres carrés à Oueld Fyet, d’une valeur de 24 milliards de centimètres, payée par Brahim Tahkout en liquide. Ainsi qu’un appartement en double duplex, d’une valeur de 6 milliards de centimètres, au nom de Mimouni Djamal, au profit de Tahkot Brahim. Pour que ce dernier l’abandonne au profit d’une femme dont il ne se souvient pas du nom.
LIRE AUSSI: Algérie: décès d'un mineur lors d'une opération antidrogue
Quant à l’accusé, Ali Tahkout, le procureur a ajouté qu’il y a des déclarations de témoins selon lesquelles il aurait effectué une transaction commerciale avec son oncle pour acheter des voitures, avouant qu’il avait désespérément besoin d’argent, il avoue avoir vendu deux véhicules, puis il a loué des voitures et les a vendues à d’autres personnes. Concernant Hamid Tahkout, le représentant de la République a ajouté que grâce à son enquête, plusieurs voitures de contrebande ont été découvertes cachées ou vendues.
Réquisitoires et accusations contre les membres de la famille Tahkout
Le Procureur de la République près du Tribunal pénal économique et financier de Sidi M’hamed a requis une peine de prison ferme allant de 12 et 15 ans, à l’égard d’un certain nombre de membres de la famille de Tahkout, en plus de la confiscation de tous les biens.
L’ensemble des prévenus dans cette vaste affaire de corruption sont accusés d’avoir dissimulé des biens et des produits venants du crime financier et résultant d’infractions de corruption, aussi de blanchiment d’argent et de recel de produits du crime par dissimulation de leur source criminelle, de faux et faux usage de documents administratifs et officiels, et enfin de blanchiment d’argent pour utiliser les facilités accordées par l’activité professionnelle au sein d’un groupe criminel organisé. Rapporte Algérie 360.