Affaire du tiktokeur algérien Doualemn : annulation de l'expulsion, mais l'affaire continue
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L’affaire « Doualemn » prend un nouveau tournant. Ce jeudi, le tribunal administratif de Melun a annulé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’influenceur algérien, comme l’a révélé Le Parisien, confirmant ainsi une information d’Europ
La justice française avait déjà suspendu son expulsion le 29 janvier dernier.
Saisi en urgence, le juge a « enjoint à l’autorité préfectorale de réexaminer la situation de l’intéressé dans un délai de trois mois et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour durant le temps de ce réexamen », a indiqué le tribunal dans un communiqué.
« Le tribunal administratif vient d’annuler les décisions d’obligations de quitter le territoire, fondement du placement en rétention de Doualem (sic) », écrivent ses avocates Marie David-Bellouard et Julie Gonidec dans un communiqué.
« Ces décisions prises le 29 janvier, quelques heures seulement après la suspension de la décision d’expulsion initiale, avaient pour unique objectif de le maintenir enfermé ».
Beauvau veut poursuivre la procédure d’expulsion
« Nous dénonçons une rétention illégale depuis le 29 janvier dernier et saluons une décision logique qui y met un terme », poursuivent-elles. C’était « une sanction de la précipitation des autorités administratives », a réagi quant à lui un autre de ses avocats, Jean-Baptiste Mousset, sur France info ce vendredi matin.
L’influenceur âgé de 59 ans, de son vrai nom Ami Boualem, est donc libre.
Le ministère de l’Intérieur va faire déposer un appel, qui sera non suspensif, de cette décision. Il compte également poursuivre la procédure d’expulsion de « Doualemn », a appris Le Parisien auprès de l’entourage de Bruno Retailleau.
L’influenceur, qui compte 168 000 abonnés sur TikTok, a été interpellé le 5 janvier à Montpellier (Hérault), et placé en centre de rétention administrative (CRA) à Nîmes (Fard).
Dans une vidéo s’adressant à des personnes qui avaient voulu manifester contre le régime algérien le 1er janvier, il appelait à « donner une sévère correction » à un homme semblant résider en Algérie.
« L’émotion (que suscite l’affaire) est avant tout politique », a estimé son avocat Me Mousset sur France info ce vendredi. « Il n’y a pas d’intention de tuer, d’appel au meurtre ou d’appel à la torture. Il a eu des propos (…) sur lesquels il devra s’expliquer », a-t-il tout de même reconnu.
Le 9 janvier, l’influenceur avait été mis dans un avion par les autorités françaises et expulsé vers l’Algérie. Mais le pays, dont il est originaire, l’avait refusé et même « interdit de territoire », ce qui avait alors déclenché une crise diplomatique entre les deux pays. Depuis, « Doualemn » était placé au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).