Afrique: "Sans l'Algérie, le G5 Sahel ne peut valablement faire face au terrorisme", assure un expert en sécurité
Les chefs d’Etat-major du G5 Sahel estiment que le Mali reste l’épicentre du terrorisme au Sahel et demandent le retour de Bamako dans le G5, rapporte MaliWeb.
Comment lutter contre le terrorisme dans le Sahel après le retrait du Mali du G5 Sahel ?
C’était la question au cœur de deux jours de réunion des chefs d’Etat-major des pays membres de ce G5 à Niamey au Niger, du 20 au 22 septembre 2022. La réunion avait lieu entre le Burkina-Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.
La situation reste préoccupante et pourrait ne pas s’améliorer, estiment les chefs d’Etat-major, écrit la même source.
Et si la situation est très compliquée, c’est notamment parce que le Mali reste l’épicentre du terrorisme au Sahel selon les chefs d’Etat-major. Le problème, le pays s’est retiré de toutes les instances du G5 Sahel et la force Barkhane a quitté le pays.
Face à la dégradation de la situation, les chefs d’Etat-major lancent donc un appel au Mali afin qu’il regagne sa place au sein du G5 Sahel.
« C’est vrai le retrait du Mali est un handicap pour toutes les articulations de la force conjointe du G5 sahel, mais nous continuons la lutte, et nous sommes soudés », déclare Daoud Yahaya Brahim, ministre de la Défense du Tchad et président en exercice de la conférence des ministres, d'après MaliWeb.
Un retour du Mali au sein du G5 Sahel est capital selon les ministres. Car c’est précisément la présence des terroristes au Mali qui alimente l’insécurité aussi au Burkina Faso et au Niger selon eux. La situation dans la zone dite des trois frontières, à cheval sur le Burkina Faso et le Niger, inquiète particulièrement, précise le site d'information.
Face à l’urgence l’expert en sécurité au Sahel, Abass Abdoulmoumouni, préconise même l’implication de l’Algérie. “Même avec le Mali, le G5 Sahel ne peut valablement faire face au terrorisme sans l’Algérie qui est un autre poids assez important qu’il faut intégrer aujourd’hui dans la dynamique de lutte contre le terrorisme au Sahel et qui va impliquer absolument le départ de la France totalement du Sahel”, estime-t-il.
Une question qui n’est pas nouvelle, des appels à l’Algérie ayant déjà été lancés dans le passé.
Un autre défi auquel le G5 Sahel est confronté aussi et qui plombe la lutte contre le terrorisme : celui de son financement. Les ministres de la Défense ont appelé les Nations unies et les autres partenaires à débloquer des fonds pour poursuivre la lutte efficacement, souligne le même site.