Algérie, Maroc, Tunisie : Qui mène la course aux réserves de change en 2024 ?
Les réserves de change, souvent considérées comme un bouclier économique, jouent un rôle crucial dans la stabilité financière des pays, notamment au Maghreb.
En 2024, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie montrent des dynamiques différentes en matière de réserves de devises, reflétant leur situation économique respective.
L’Algérie, un leader incontesté
Avec une solide avance, l’Algérie se positionne en tête du classement des réserves de change en Afrique du Nord.
Selon les données récentes de la Banque centrale algérienne, les réserves du pays ont grimpé à 68,9 milliards de dollars à la fin de l’année dernière, marquant une augmentation notable par rapport aux 60,9 milliards de dollars enregistrés en 2022. Cette progression s’explique par une gestion prudente de l’économie, incluant un ralentissement de l’inflation et une croissance robuste du PIB. Ce niveau de réserves dépasse largement les standards internationaux, consolidant la position extérieure de l’Algérie.
Le Maroc en deuxième position
En dépit d’un écart significatif avec l’Algérie, le Maroc a su renforcer ses réserves de change. Selon le rapport de Bank Al-Maghrib publié en juillet 2024, les réserves du royaume ont atteint 36,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 6,4 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse est principalement attribuée à un financement extérieur net du Trésor. Cependant, malgré cette progression, le Maroc reste loin derrière l’Algérie en termes de réserves globales.
La Libye et la Tunisie, des réserves en croissance mais modestes
La Libye, quant à elle, se classe troisième avec des réserves de change évaluées à environ 29 milliards de dollars au début de mars 2024. Malgré une stabilité relative, ce montant reste insuffisant pour répondre aux besoins économiques du pays, en proie à des défis internes complexes.
La Tunisie, en revanche, a également connu une augmentation de ses réserves en 2024. La Banque centrale tunisienne rapporte que les réserves du pays ont atteint 7,8 milliards de dollars en juillet, une légère progression qui a permis de couvrir 111 jours d’importations. Cette amélioration, bien que modeste, est un signe encourageant pour l’économie tunisienne, confrontée à des défis structurels.