Algérie : le risque d’un séisme comme celui de la Turquie est-il probable ?
Les séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie lundi matin ont fait plus de 8 300 morts, dont 2 400 du côté syrien, selon les derniers bilans officiels publiés ce mercredi.
L’épicentre de la secousse a été localisé dans la région de Gaziantep, zone frontalière avec la Syrie. Ce tremblement de terre relance le débat sur la vulnérabilité de l’Algérie face aux séismes.
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Lors de son entretien accordé au quotidien algérien TSA, le docteur en géophysique Aidi Chafik, chargé du suivi de l’activité sismique au niveau du centre algérien de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) a détaillé les différences entre la plaque tectonique située en Turquie et celle qui traverse l’Algérie.
« La Turquie et la Syrie sont situées entre plusieurs plaques tectoniques : la plaque arabienne au sud, la plaque eurasienne au nord, la plaque anatolienne à l’ouest sans oublier la plaque africaine au sud-ouest. Le contexte tectonique de cette région est très complexe. Cette région est connue par les séismes forts pouvant atteindre une magnitude de 8 », explique à TSA le Dr Aidi Chafik au sujet de la zone sismique située dans la Méditerranée orientale qui englobe la Turquie et la Syrie.
« L’Algérie se situe entre les plaques eurasienne et africaine. La sismicité y est modérée. On enregistre au niveau du CRAAG une moyenne de 4 à 5 événements de magnitude entre 0 et 2 qui atteignent 3 ressenti par la population. Il y a parfois des secousses fortes comme celles enregistrées l’année dernière à Béjaïa et Mila », ajoute-t-il.