L'Allemagne en discussions «intensives» avec le Sénégal autour du gaz
L'Allemagne est en discussions «intensives» avec le Sénégal pour participer à des projets autour des ressources en gaz du pays ouest-africain, qui est lui-même prêt à alimenter l'Europe.
Ils s'exprimaient lors d'une conférence de presse conjointe à Dakar, avec la guerre en Ukraine en toile de fond, et son impact sur les approvisionnements en énergie, en particulier pour l'Allemagne, fortement dépendante du gaz russe.
Le Sénégal, pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, place beaucoup d'espoir dans l'exploitation future commune avec la Mauritanie des champs de gaz et de pétrole découverts dans l'Atlantique ces dernières années. Le président sénégalais a prévu le début de la production en décembre 2023, à raison de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans un premier temps, et 10 millions en 2030. «Nous sommes prêts, nous Sénégal en tout cas, à travailler dans une perspective d'alimenter le marché européen en GNL», a-t-il déclaré.
«J'ai demandé au chancelier de nous accompagner pour le devéloppement de ces ressources de gaz, pour la production de LNG à partir de l'Afrique vers l'Europe, et aussi pour le gas-to-power», c'est-à-dire la production de gaz destinée à alimenter les centrales électriques locales, a-t-il déclaré.
L'Allemagne est déjà engagée au Sénégal dans des projets d'énergie renouvelable ou de stockage de l'énergie, et des discussions ont commencé en ce qui concerne le gaz, a déclaré le chancelier. Elles devaient se poursuivre de «manière très intensive» au niveau des experts «parce que cela a du sens» et qu'il «est dans notre intérêt commun d'accomplir des progrès», a-t-il dit. Le président sénégalais s'est à nouveau élevé contre un arrêt des financements de l'exploitation des énergies fossiles au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, selon le Figaro.