Allemagne Flambeaux et tube punk : adieu détonnant à Angela Merkel
C’est sur un tube de l’ère communiste signé par une diva punk qu’Angela Merkel, visiblement émue, a fait ses adieux, jeudi, aux forces armées, à moins d’une semaine de son départ de la chancellerie.
C’est sur un tube de l’ère communiste signé par une diva punk qu’Angela Merkel, visiblement émue, a fait ses adieux, jeudi, aux forces armées, à moins d’une semaine de son départ de la chancellerie.
L’armée lui a rendu en fin de journée un hommage au flambeau lors d’une cérémonie soigneusement codifiée et baptisée « Zapfenstreich ».
Avant de clore, mercredi prochain, ses seize années de pouvoir et de passer la main à Olaf Scholz, la chancelière a assisté, comme ses prédécesseurs, à ce rituel militaire.
Les yeux brillants d’émotion, la chancelière est brièvement revenue sur ces « 16 années riches en événements et souvent très éprouvantes ».
« Elles m’ont demandé des efforts politiques et humains, mais elles m’ont aussi toujours comblée », a confié Mme Merkel, en présence notamment de son successeur, qui sera élu chancelier mercredi.
Mme Merkel, physicienne de formation, a notamment souligné, en pleine quatrième vague épidémique, combien « la pandémie a montré l’importance de la confiance dans la politique et la science, mais aussi la fragilité de cette confiance ».
« La démocratie vit de l’auto-correction, du respect (...) de la solidarité et de la confiance, également de la confiance dans les faits », a-t-elle asséné, dans un pays où la mouvance anti-vaccination reste influente.
La chancelière, qui a présidé jeudi sa dernière réunion avec les 16 régions de coordination de la lutte anti-Covid, a rendu un hommage appuyé « à tous ceux qui se battent de toutes leurs forces contre la quatrième vague (...) les médecins, les infirmières, les équipes de vaccination ».
Comme ces prédécesseurs, Mme Merkel a eu la possibilité de commander « la bande son » de la cérémonie à la fanfare de la Bundeswehr.
Parmi ses trois choix musicaux figure un tube de 1974: « Du Hast den Farbfilm vergessen » (« Tu as oublié la pellicule couleur ») de la diva punk est-allemande Nina Hagen.
Un souhait largement commenté ces derniers jours en Allemagne où Mme Merkel est plus connue pour son goût de l’opéra et sa visite annuelle au festival de Bayreuth.
Interrogée lors d’une conférence de presse jeudi sur ce choix, elle a expliqué qu’il lui rappelait ses vingt ans dans l’Allemagne de l’Est communiste. Selon www.mediapart.fr