Arrestation de deux gendarmes français à Jérusalem : la classe politique dénonce
Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel mais aussi d’autres personnalités politiques ont dénoncé l’arrestation de deux gendarmes français par la police israélienne ce jeudi.
Les députés LFI ont qualifié jeudi d'acte «d'intimidation inacceptable» l'incident diplomatique durant la visite à Jérusalem du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, Jean-Luc Mélenchon s'en prenant de son côté au premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
«À Jérusalem, Netanyahou n'a rien à faire sur le territoire sous responsabilité de la France», a écrit sur X le leader de La France insoumise. Ses troupes à l'Assemblée avaient réagi un peu plus tôt en dénonçant une «violation de la souveraineté française», appelant à ne pas «accepter les actes d'arrogance répétés du gouvernement» israélien «à l'égard de la France».
Elles réagissaient à l'entrée de policiers israéliens «armés» et «sans autorisation» dans l'enceinte du domaine national de l'Eléona, un site religieux appartenant à la France. Dénonçant une «situation inacceptable», le ministre a finalement décidé de ne pas se rendre dans ce site de pèlerinage.
Deux agents du consulat ont également «été arrêtés, puis relâchés», selon le chef de la diplomatie française. La diplomatie israélienne a de son côté assuré que les questions de sécurité avaient été «clarifiées» à l'avance avec l'ambassade de France à Tel-Aviv.
Condamnation à droite et au centre
Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a martelé que «la France ne peut se faire humilier ainsi». «Quand on voit comment la police israélienne traite des gendarmes français, on comprend mieux comment elle traite les Palestiniens !» a-t-il lancé sur X.
Les réactions politiques sont principalement venues de la gauche, même si quelques autres voix se sont manifestées.
La députée Renaissance Brigitte Klinkert a notamment estimé sur X que le ministre avait «eu raison» de ne pas se rendre à l'Eléona. «Il est inconcevable que nos personnels diplomatiques soient ainsi arrêtés», a-t-elle écrit.
La commission des Affaires étrangères du Sénat et son président LR Cédric Perrin ont de leurs côtés dénoncé dans un communiqué une «arrestation inacceptable», qui «alimente les tensions dans un contexte qui réclamerait pourtant l'apaisement et le dialogue».