L'Assemblée générale de l'ONU condamne massivement l'annexion "illégale" des régions ukrainiennes par la Russie
L'ONU a déclaré mercredi 12 octobre que la Russie ne pouvait « pas effacer un État souverain de la carte », réagissant ainsi officiellement, vote compris, aux annexions russes en Ukraine.
Le 30 septembre dernier, Vladimir Poutine a officialisé les annexions des oblasts ukrainiens de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijia, fêtant même cela en grande pompe à Moscou et dans les régions concernées.
Mais l'Assemblée générale de l'ONU a condamné avec une majorité « écrasante » les « annexions illégales » de territoires ukrainiens, et envoyé selon Joe Biden un « message clair » à Moscou.
L'Assemblée générale des 193 États membres réunie en urgence depuis lundi a adopté cette résolution avec 143 voix pour, face à cinq pays contre et 35 qui se sont abstenus, parmi lesquels la Chine, l'Inde, le Pakistan et l'Afrique du Sud, malgré des efforts diplomatiques des États-Unis.
« 143 nations se sont tenues du côté de la liberté, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale », a déclaré le président américain dans un communiqué, affirmant que la Russie ne pouvait « pas effacer un État souverain de la carte ». Les cinq États qui ont voté contre sont, sans surprise, la Russie, la Biélorussie, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua
condamnant l'invasion de l'Ukraine, le soutien à la Russie s'est très légèrement érodé, avec deux voix de plus contre Moscou.
Le Bangladesh, l'Irak et le Sénégal, qui s'étaient abstenus en mars, ont cette fois voté pour condamner la Russie. L'Érythrée, qui avait rejeté la résolution en mars, s'est cette fois abstenue.
Le Nicaragua, qui subit des critiques toujours plus vives de la communauté internationale en matière de droits humains, a fait le chemin inverse, puisqu'il s'était abstenu en mars et a cette fois refusé de condamner Moscou.
Avec ce texte, corédigé par l'Union européenne et présenté par l'Ukraine, les Occidentaux, Washington en tête, entendaient démontrer que le président Vladimir Poutine était « isolé » sur la scène internationale, sept mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'était auparavant félicité dans un communiqué de voir « une majorité écrasante de nations aux côtés de l'Ukraine, dans la défense de la charte de l'ONU et l'opposition résolue à la guerre de la Russie contre l'Ukraine et sa population »,selon le point.