Attentat à Bruxelles : La Suède en ligne de mire, un suspect appréhendé – Les dernières révélations
Le parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme, a ouvert une enquête suite à la fusillade mortelle de deux ressortissants suédois survenue lundi soir à Bruxelles.
Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées lundi soir à Bruxelles par un homme armé qui a pris la fuite en scooter, une « lâche attentat » selon le Premier ministre belge Alexander De Croo qui a appelé à l’unité dans « le combat contre le terrorisme ». Mardi 17 octobre, un suspect a été arrêté.
L’interpellation a eu lieu dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, où un immeuble avait été perquisitionné dans la nuit. « La police a ouvert le feu », a souligné ce porte-parole, Eric Van Duyse, sans préciser si le suspect était blessé. Il doit encore être formellement identifié.
Enquête pour terrorisme
Le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, a été saisi de l’enquête, a indiqué un porte-parole à l’AFP. Les faits sont survenus peu après 19H00 (17H00 GMT) près de la Place Sainctelette, dans le nord de la capitale belge, avant un match de qualifications de l’Euro-2024 de football opposant la Belgique à la Suède.
Sur le réseau social X (ex-Twitter), le Premier ministre belge a présenté ses condoléances à son homologue suédois Ulf Kristersson après le « lâche attentat sur des citoyens suédois à Bruxelles ». « Je suis actuellement avec les ministres de la justice et l’intérieur au centre de crise national. Nous suivons l’évolution de la situation et demandons aux Bruxellois d’être vigilants », a ajouté M. De Croo.
Le tireur présumé arrêté
Un message vidéo de revendication a été posté sur les réseaux sociaux par un homme « se présentant comme l’assaillant et se disant inspiré par Daech », a souligné le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, qui a été saisi de l’enquête. Dans la vidéo de revendication, « la nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l’acte », a précisé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse.
Dans une autre vidéo des faits, diffusée sur le site du journal flamand Het Laatste Nieuws, on voit le tireur portant un blouson orange fluo mettre à l’épaule une arme automatique et s’enfuir en scooter après son geste perpétré à proximité d’un immeuble. On entend au moins quatre coups de feu, selon ces mêmes images.
D’après plusieurs médias belges, le suspect, Abdesalem L., est un homme de 45 ans d’origine tunisienne qui réside dans la commune bruxelloise de Schaerbeek.
La Suède, dont l’image s’était fortement dégradée cet été dans le monde musulman après plusieurs profanations du Coran autorisées sur son sol, avait décidé le 17 août de relever son niveau d’alerte terroriste, estimant que la menace d’attentats « persistera pendant longtemps ». « A ce stade, aucun élément n’indique un lien potentiel avec la situation israélo-palestinienne », a encore souligné Eric Van Duyse.
Le match Belgique Suède interrompu
Le match Belgique-Suède a été arrêté à la mi-temps, vers 21H30. Mais les quelque 35.000 spectateurs du stade Roi-Baudouin ont ensuite été retenus plus de deux heures par mesure de sécurité.
L’enceinte a été évacuée progressivement, et les supporters suédois conduits sous escorte à l’aéroport pour regagner leur pays.
Réactions politiques
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fustigé un « abject attentat », tandis que le président français Emmanuel Macron a déploré une « attaque terroriste ». La France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières.
Sur le réseau social X (anciennement Twitter), le Premier ministre belge a présenté ses condoléances à son homologue suédois Ulf Kristersson après le « lâche attentat sur des citoyens suédois à Bruxelles ». Il a appelé à l’unité dans « le combat contre le terrorisme ».
« Je suis actuellement avec les ministres de la Justice et l’Intérieur au centre de crise national. Nous suivons l’évolution de la situation et demandons aux Bruxellois d’être vigilants », a ajouté M. De Croo.
La Belgique a déjà été la cible de plusieurs attentats
La Belgique a déjà été la cible de plusieurs attentats revendiqués par le groupe de Daec
Le 22 mars 2016, Bruxelles avait été frappée par une double attaque suicide à l’aéroport de Zaventem et dans le métro en plein quartier européen. Il y avait eu 35 morts, d’après le bilan réévalué lors du procès d’assises qui s’est tenu de décembre 2022 à septembre dernier, selon Parismatch.
La Belgique a aussi été depuis 2016 le théâtre de plusieurs agressions contre des militaires ou des policiers. En novembre 2022, un homme armé d’un couteau avait attaqué une patrouille de deux policiers dans le quartier de la Gare-du-Nord à Bruxelles (commune bruxelloise de Schaerbeek), causant la mort de l’un d’eux et blessant grièvement l’autre.
Le suspect, touché par un tir de riposte d’un autre policier, avait été interpellé et hospitalisé, et une enquête ouverte par le parquet fédéral.
Des contrôles renforcés
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a donné pour instruction lundi soir que soient renforcés les contrôles à la frontière avec la Belgique. Le gouvernement français a activé vendredi le niveau urgence attentat du dispositif Vigipirate, le plus élevé, à la suite du meurtre d’un professeur dans un lycée d’Arras, poignardé par un ancien élevé radicalisé.