Au Mali, le débat monte sur une possible prolongation de la transition
Système électoral, découpage administratif, révision constitutionnelle : le vaste chantier de réformes du gouvernement semble de plus en plus irréalisable d’ici aux élections de février 2022.
27 février 2022 : la date est gravée dans les esprits au Mali. Elle est censée matérialiser, par l’organisation des élections présidentielle et législatives, la fin d’une transition incertaine. Le coup d’Etat du 18 août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », a été suivi d’un nouveau coup de force le 24 mai contre les autorités de transition.
Sous pression de la communauté internationale, leur chef, le colonel Assimi Goïta, qui s’est depuis hissé dans le fauteuil de président, a promis de respecter le calendrier initial fixant un retour à l’ordre constitutionnel le 27 février.
Mais ces dernières semaines, les voix s’élèvent pour réclamer un report du scrutin présidentiel. Car avant de lâcher les rênes du pouvoir, les autorités de transition ont promis de boucler un vaste chantier de réformes électorales, territoriales et constitutionnelles censées « réussir ce à quoi tout le monde aspire : la refondation de l’Etat », selon les mots du président Goïta. Revue de détails des dossiers en souffrance.