Rapport sur Le Graët: il est cuit...
D'après le rapport final de l'audit rendu ce mercredi 15 février, l'ex-président de la Fédération française de football (FFF) ne « dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français ».
Les inspecteurs pointent des « dérives de comportement incompatibles avec l’exercice des fonctions et l’exigence d’exemplarité ».
Clap de fin pour Noël Le Graët ? La mission d'inspection diligentée par le ministère des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a livré ce mercredi 15 février son verdict accablant sur l'ex-président de la Fédération française de football, dans la tourmente depuis plusieurs semaines après des dérapages médiatiques et des accusations de harcèlement sexuel.
D'après la synthèse du rapport définitif de l’audit, Noël Le Graët « ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français » notamment en raison de « dérives de comportement » jugées « incompatibles avec l’exercice des fonctions et l’exigence d’exemplarité ».
Selon les enquêteurs, des témoignages ont « mis en lumière le comportement inapproprié de M. Le Graët vis-à-vis des femmes », à travers des propos et des SMS « ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d’autres ».
Le dirigeant de 80 ans avait pourtant nié en bloc et assuré n'être même pas en mesure de les rédiger : « Je ne sais même pas les écrire. Il n’y a pas de SMS de ma part », avait-il déclaré dans un entretien à RMC. Le rapport ajoute que le caractère « déplacé et injurieux des propos de M. Le Graët peut être accentué par la consommation excessive d’alcool ».
PLUS « D'AUTORITÉ RECONNUE » POUR FLORENCE ARDOUIN
Mise à pied de sa fonction de directrice générale de la FFF le 12 janvier dernier, Florence Hardouin est elle aussi fortement épinglée pour ses « méthodes brutales » et un « comportement erratique » ne lui permettant plus « d’exercer une autorité reconnue ».
Le rapport pointe notamment une « succession de crises dont la plus importante s’est cristallisée au moment de la Coupe du monde 2018 et dans la période qui a suivi, avec une multiplication de dysfonctionnements internes » ou encore « des circuits de décision contournés »
« Si le management brutal de la directrice générale ne peut être qualifié de harcelant, la mission considère qu’elle n’est plus en capacité d’assurer les missions qui sont les siennes au sein de la fédération » conclut le rapport. Suite à ces conclusions, la ministre des Sports va s'exprimer sur la situation lors d'une conférence de presse, dans la soirée, ce mercredi 15 février.