Automobile en France : 2022, une nouvelle année difficile
Le marché automobile français a chuté de 7,8 % en 2022, d'après les chiffres publiés ce dimanche par la Plateforme automobile (PFA), qui représente constructeurs et équipementiers.
Au total, 1 529 035 voitures particulières neuves ont été mises en circulation l’année dernière, contre 1 659 003 en 2021, à comparer aux 2,2 millions de 2019, avant la pandémie de Covid-19, rapporte Le Parisien.
Après une année 2020 catastrophique, avec des concessions fermées et une économie morose, le secteur n’avait pas rebondi en 2021 : il a rechuté en 2022, en dépit de quatre mois de hausse au deuxième semestre, aussi bien dans le marché du neuf que de l’occasion.
Les crises « se cumulent »
« On est structurellement dans un marché qui a baissé d’un tiers en volume depuis 2019, du fait d’une succession de crises », a déclaré à l’AFP François Roudier, responsable de la communication de la PFA.
Ces crises « se cumulent », a-t-il expliqué, énumérant « le problème de la disponibilité des composants électroniques, les difficultés de livraison des véhicules faute de chauffeurs, qui se sont accentuées avec la guerre en Ukraine, l’augmentation des coûts des matériaux et un carburant trop cher ».
« Dans ce contexte de baisse des volumes, les gros équipementiers, qui ont la capacité d’investir, ont misé sur le haut de gamme et sur l’électrique », pariant sur un consommateur sensible à la forte augmentation du prix des carburants à la pompe et aux aides gouvernementales à l’achat de véhicules à faible émission de gaz à effet de serre, a souligné François Roudier.
Les motorisations diesel représentent moins de 16 % des immatriculations en 2022, en recul de plus de 5 points par rapport à l’année précédente. L’essence reste la catégorie la plus choisie par les acheteurs de voitures neuves avec 37 % du marché.
La part des voitures électriques continue de progresser, atteignant 13 % des immatriculations totales en 2022, contre 10 % l’an dernier et à peine 1 % quatre ans plus tôt.
Les voitures 100 % électriques ont passé le cap des 200 000 unités, soit 25 % de plus que l’année précédente, tandis que le nombre d’hybrides rechargeables a diminué d’environ 10 %, à 126 549 unités, selon PFA. Ce repli des hybrides est notamment dû à la réduction des achats des entreprises.