Automobile : Les Allemands veulent s'installer en Algérie
Installer une industrie automobile allemande dans le pays semble tomber d’ores et déjà dans l’escarcelle du gouvernement.
Ce dernier est en train d’étudier la question suite à la visite, la semaine dernière, de la délégation parlementaire du Land de la Bavière (Allemagne), reçue par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Tayeb Zitouni, rapporte El-Watan.
Ces émissaires viennent en conquérants pour deux investissements distincts. Il s’agit principalement, selon le ministre Zitouni, de grands investissements dans l’industrie automobile (véhicules et camions), alors que d’autres suggestions de projets portent sur le secteur des petites et moyennes entreprises (PME).
Le chef de la délégation allemande, Thomas Kreuzer, a réitéré la volonté de son pays de consolider les relations bilatérales algéro-allemandes, affichant l’intérêt des entreprises de son pays à investir en Algérie ainsi que l’importance de renforcer la coopération entre les deux pays. Théoriquement, tous les ingrédients sont là pour un marché automobile dynamique.
L’Algérie a tout pour attirer des usines. Pourquoi ? Car le pays est le deuxième marché du continent après l’Afrique du Sud ; il dispose des tarifs en matière d’énergie très compétitifs, beaucoup de ressources naturelles, une main-d’œuvre qualifiée et pas chère, une infrastructure de base existante (routes, autoroutes, rails), la proximité avec l’Europe, et un démantèlement tarifaire avec le Vieux continent. Notamment en matière d’importation et de frais de douanes, ce qui est loin d’être le cas ailleurs en Afrique.
De par sa forte demande interne en équipements et son taux de croissance, l’Algérie souhaite, de sa part, attirer davantage d’opérateurs allemands qui veulent contribuer aux programmes économiques lancés par l’Algérie.
Les deux pays devront tout d’abord dissiper le malentendu né suite à la décision algérienne de bloquer les importations de véhicules de marques allemandes (Trafic d’influence de certains ex-responsables algériens) qui allait peser sur les relations commerciales entre les deux pays.
Pour certains opérateurs industriels allemands, il suffit juste de réactiver « les machines » tel que le constructeur allemand Volkswagen qui avait déjà inauguré le 27 juillet 2017 une usine d’assemblage de voitures en Algérie mais qui n’avait pas fait long feu.