La Banque d'Angleterre sous le feu des critiques avec l'inflation à deux chiffres
La Banque d'Angleterre est sous le feu de critiques venues du gouvernement .
Mais aussi d'économistes et d'anciens dirigeants de l'institut monétaire, qui l'accusent de s'être endormie au volant et d'avoir laissé l'inflation la plus forte du G7 s'installer.
L'inflation dépasse 10% au Royaume-Uni, un record en 40 ans bien loin de l'objectif de 2% de la Banque. Elle devrait encore grimper dans les prochains mois, jusqu'à 13% selon la BoE, provoquant une crise du pouvoir d'achat qui menace de faire plonger de nombreux ménages dans la pauvreté.
«Clairement, quelque chose a dérapé», a fustigé le ministre des Entreprises et de l'Industrie Kwasi Kwarteng dans une interview avec la chaîne Sky News, estimant que «les taux auraient dû remonter plus tôt». Des critiques qui font écho au message de la favorite des sondages pour succéder à Boris Johnson à Downing Street: Liz Truss a proposé de revoir le statut de la Banque d'Angleterre, dont l'indépendance date de 1997.
Face à ces critiques, le gouverneur de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey a adopté une réponse prudente, affirmant à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas s'immiscer dans les débats du parti conservateur, même s'il a asséné que la crédibilité financière du Royaume-Uni dépendait de l'indépendance de sa Banque centrale.
Il a également rappelé que la BoE avait relevé ses taux dès fin 2021, plus tôt que la Réserve fédérale américaine ou la Banque centrale européenne. Rapporte Le Figaro.