La Belgique interdit les téléphones portables dans les écoles
Après la déclaration de la France en mai dernier, la Belgique suit également en interdisant les téléphones portables dans les écoles primaires et secondaires du réseau francophone à partir de la rentrée de ce lundi ou dans les semaines à venir.
Les effets néfastes des téléphones en classe tels que le harcèlement, les problèmes de concentration et le manque de respect sont bien connus. Cependant, quel est l'avis des principaux concernés par cette mesure en Belgique, c'est-à-dire les élèves et leurs parents ? « C'est une bonne idée de l'interdire en classe », abonde ce père, tout comme cette mère : «Je préfère que le téléphone reste à la maison. »
Pour les adolescents en revanche, la décision est incompréhensible ! Certains n’imaginent pas pouvoir se passer de leur smartphone.
« Ce n'est pas bien parce que nous, quand on est à l'école, on a besoin de chercher des trucs, comme chercher de la musique et tout ça pour nous calmer. Et pour moi, c'est mieux si on a encore le GSM », détaille un adolescent en sortant des cours.
« Je trouve que c'est bête parce qu'on a aussi besoin du GSM pendant la journée, si nos parents nous appellent », renchérit une autre élève.
Une mesure inutile ?
Une « mesure inutile » pour lutter contre le harcèlement sur les réseaux, assène une troisième étudiante : « Le harcèlement, il ne va pas juste se reproduire à l'école, enfin ça peut aussi se passer à la maison, en dehors de l'école. » « Il y a vraiment des fois où je m'ennuie en classe, et du coup bah, je me dis que je vais aller sur mon téléphone, en sciences ! », conclut un garçon.
Des élèves qui vont sur les réseaux sociaux ou répondent à leurs messages pendant les cours : une situation courante que les professeurs ne veulent plus voir.
Selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques, 65 % des apprenants déclarent eux-mêmes être déconcentrés par leur écran, en cours de mathématiques par exemple. Une distraction en lien avec l’échec scolaire.