À Paris, un week-end de show entre Beyonce et Aya Nakamura
L’autrice de « Djadja » et de « Pookie » joue à guichets fermés jusqu’au dimanche 28 juin dans la salle parisienne avant de partir en tournée dans les festivals. Show tenu et maîtrisé.
Deux salles, deux ambiances. Vendredi 26 mai, la chanteuse américaine aux multiples récompenses Beyoncé étincelait au Stade de France, et l’artiste francophone la plus diffusée dans le monde, Aya Nakamura, entamait sa série de trois concerts complets à l’Accor Arena de Paris. Mais comparaison n’est pas raison. Elles n’ont pas les mêmes carrières : quatre albums pour la Française, le double pour l’Americaine, pas la même voix, la même expérience ni le même public, de toute évidence. Vendredi soir, les fans de Queen B, tous âges et tous genres confondus, avaient revêtu les vêtements les plus brillants ; samedi, ceux de Nakamura, majoritairement de très jeunes femmes, optaient pour la couleur noire, des tenues sexy qui épousent les formes, du pantalon en skaï au buste décolleté. Les « go », comme les appelle Aya, sont sorties entre copines, bien prêtes à conserver le souvenir de leur soirée. Certaines ont même acheté des lumières portatives pour pouvoir se filmer correctement dans les gradins en train de danser, d’autres ont appris à maîtriser tous les effets vidéo de leurs smartphones.
L’autrice de Djadja s’était bien préparée, se sachant attendue sur sa capacité à tenir un spectacle d’une heure et demie, à chanter juste… Beaucoup l’ont raillée sur son français élastique mais encore plus sur ses premières prestations lors de festivals. La fille de griotte qui a grandi à Aulnay-sous-bois en Seine-Saint-Denis est certes plus une ambianceuse qu’une grande chanteuse soul ou de R’n’B, mais elle sait monter dans les aigus, reprendre a cappella un tube sans trembler et, surtout, elle ne chante pas en play-back sur une bande-son comme aujourd’hui la majorité de ses collègues rappeurs.