Biden se rend à Porto Rico, meurtrie à répétition par des ouragans
"Je vais à Porto Rico parce que nous ne nous sommes pas bien occupés d'eux": Joe Biden est parti lundi pour le territoire américain des Caraïbes, ravagé par l'ouragan Fiona, et meurtri avant cela par une série de désastres climatiques.
Au moment de quitter la Maison Blanche lundi, le président américain a fait cet aveu frappant, qui se lit aussi comme une critique de son prédécesseur: "Je vais à Porto Rico parce que nous ne nous sommes pas bien occupés d'eux. Ils essayaient de se remettre du dernier ouragan. Je veux voir ce qu'il en est aujourd'hui et m'assurer que nous faisons tout ce que nous pouvons".
L'ancien président Donald Trump avait été critiqué pour la réponse jugée tardive et laborieuse de l'Etat fédéral après le passage en 2017 des ouragans Irma et Maria, responsables selon les autorités locales de près de 3.000 décès à Porto Rico.
La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a elle souligné lundi qu'avant même que Fiona ne touche Porto Rico, Joe Biden avait "rapidement mobilisé des ressources fédérales". Elle a assuré que l'Etat fédéral viendrait en aide au territoire "aussi longtemps qu'il faudra".
Durant la visite, Joe Biden annoncera le déblocage d'un fonds de 60 millions de dollars destiné à renforcer à long terme les défenses de l'île contre la montée des eaux.
Le territoire d'un peu plus de trois millions d'habitants, des citoyens américains utilisant le dollar mais sans droit de vote aux élections nationales, déplore au moins une douzaine de morts suite au passage de Fiona.
En s'y rendant avec son épouse, le président veut rassurer une population qui craignait d'être négligée au profit de la Floride, touchée elle par l'ouragan Ian, où il se rendra mercredi.
Cet autre déplacement s'annonce plus compliqué sur le plan politique, puisque l'Etat du sud a pour gouverneur l'un des plus féroces critiques de Joe Biden, le gouverneur républicain Ron DeSantis. Il n'était pas clair lundi si les deux hommes seraient côte à côte à cette occasion, selon le point.