Birmanie : Aung San Suu Ky jugée pour «incitation aux troubles publics»
L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, renversée par un coup d’Etat militaire, a été inculpée pour corruption
L'ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, renversée par l'armée en février et engluée depuis dans une multitude de procédures judiciaires, a commencé à être jugée mardi 21 septembre pour «incitation aux troubles publics», a indiqué à l'AFP l'un de ses avocats. Présente à l'audience qui se tient dans un tribunal spécialement mis en place dans la capitale Naypyidaw, elle a plaidé «non coupable» de cette infraction, a précisé Khin Maung Zaw.
Aung San Suu Kyi, 76 ans, est déjà jugée depuis plusieurs mois pour violation des restrictions sanitaires liées au Covid-19, importation illégale de talkies-walkies et sédition. Le procès avait été ajourné pendant deux mois en raison d'une flambée épidémique de coronavirus et a repris mi-septembre. À partir du 1er octobre, elle comparaîtra également pour «corruption». Elle est aussi inculpée pour avoir violé une loi sur les secrets d'État datant de l'époque coloniale, mais cette affaire n'a pas encore été portée devant le tribunal. La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 encourt de longues années de prison si elle est reconnue coupable.