Bombardement israélien du nord du Liban : pourquoi maintenant ? (Infographie)
L’aviation israélienne a survolé mercredi matin à basse altitude Beyrouth et d’autres régions et franchi le mur du son, au lendemain de déclarations des Etats-Unis, lesquels se disent « opposés » à la campagne de bombardements menée par Israël.
« L’aviation israélienne a franchi le mur du son au-dessus de la capitale et de plusieurs régions à deux reprises », a fait savoir l’agence officielle libanaise ANI.
Des journalistes de l’Agence France-Presse ont entendu des bangs supersoniques dans le centre de Beyrouth. Au petit matin, l’armée israélienne avait déjà frappé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.
Le bombardement récent du nord du Liban par Israël soulève de nombreuses questions quant au timing et aux motivations derrière cette escalade. Alors que la région connaît des tensions persistantes, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette action militaire à ce moment précis.
1. Réaction aux affrontements frontaliers
Le sud du Liban, et particulièrement la région proche de la frontière israélo-libanaise, est un bastion du Hezbollah, groupe armé chiite soutenu par l'Iran. Ces dernières semaines, les tensions le long de cette frontière ont augmenté, marquées par des échanges de tirs entre les forces israéliennes et des combattants liés au Hezbollah. Israël pourrait avoir décidé de mener des frappes pour neutraliser des positions militaires stratégiques du Hezbollah, perçues comme une menace immédiate.
2. Dissuasion contre le Hezbollah
Le Hezbollah continue de jouer un rôle central dans la résistance armée contre Israël au Liban, avec une influence politique et militaire significative. Israël, en frappant des cibles dans le nord du Liban, envoie potentiellement un message de dissuasion au Hezbollah, cherchant à limiter ses capacités d'action dans les conflits régionaux en cours, notamment ceux liés à la bande de Gaza ou à la Syrie.