BRICS+ : Un nouvel élan face aux défis internes
Le 22 octobre marque un nouveau sommet des BRICS+, élargi à l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis.
Bien que cette nouvelle coalition économique représente une part importante de l’économie mondiale, les tensions géopolitiques risquent d’entraver leur coopération.
Par exemple, les relations tendues entre l’Égypte et l’Éthiopie sur le contrôle du Nil, ainsi que le soutien de l’Iran aux Houthis, qui impacte directement l’Égypte, illustrent les difficultés politiques auxquelles l’alliance doit faire face. Pourtant, ce groupe élargi, représentant près de 37 % du PIB mondial, ambitionne de s’imposer comme une alternative au système dominé par l’Occident, tout en créant des opportunités économiques significatives pour ses membres.
L’Égypte, entre défis économiques et opportunités
Pour l’Égypte, l’adhésion aux BRICS+ offre une opportunité en temps de crise, en permettant de diversifier ses échanges économiques au-delà du dollar. Cependant, malgré cet espoir, les experts soulignent que les avantages économiques immédiats sont limités, car les BRICS+ ne sont pas une zone de libre-échange. Le pays reste dépendant du FMI, qui a récemment accordé des prêts supplémentaires en échange de réformes structurelles, notamment un taux de change flexible et une réduction de la dette publique.
Enjeux politiques et financiers mondiaux
Au-delà des avantages économiques directs, l’élargissement des BRICS+ porte un message politique fort. De nombreux membres, comme l’Algérie, cherchent à renforcer leur influence au sein des institutions financières internationales comme le FMI et la Banque mondiale, traditionnellement dominées par les économies avancées. La Banque des BRICS, vue par certains comme un contrepoids à la Banque mondiale, incarne cette volonté de réformer le système financier international en faveur des économies émergentes.
Ce groupe, bien qu’il fasse face à de nombreux défis internes, a le potentiel de redéfinir les relations économiques et politiques mondiales dans les années à venir.