Brigitte Bardot et Charles Pasqua : la rencontre inattendue derrière la cause animale
En 1982, Brigitte Bardot décide de mettre un terme à sa carrière cinématographique pour se consacrer pleinement à une cause qui lui tient à cœur : la protection des animaux.
Cette mission va la mener, quelques années plus tard, à pousser la porte du bureau de Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur. Ce moment, à la fois mémorable et inattendu, restera gravé dans les esprits.
À la fin des années 1980, Bardot cherche à faire reconnaître sa Fondation pour les animaux comme étant d’utilité publique. Son ami et producteur de télévision, Jean-Louis Remilleux, se souvient avoir organisé ce rendez-vous. « Place Beauvau, c’est l’effervescence. Toutes les secrétaires sont aux fenêtres quand Brigitte franchit la cour pavée », raconte-t-il à Paris Match, à l’occasion des 90 ans de la star. Face à cette icône, le ministre, réputé pour sa poigne de fer, se montre sous un tout autre jour. Le « truculent Charles Pasqua », célèbre pour son discours musclé contre le terrorisme, devient soudain un « agneau charmant » en présence de Bardot.
Avant même d’aborder le sujet de leur rencontre, Pasqua invite Brigitte Bardot à l’accompagner dans son jardin pour lui montrer un nid de merles noirs, niché au milieu des buissons. Ce moment inattendu brise la glace entre eux, mais malgré la cordialité de cette rencontre, Pasqua ne peut accéder à la demande de Bardot. Pour obtenir la reconnaissance de la Fondation, celle-ci devait en effet constituer un socle financier de trois millions de francs, une somme que l’ex-actrice, déjà retirée des plateaux, n’avait pas.
Sur le chemin du retour, Brigitte Bardot prend une décision radicale : vendre tout ce qu’elle possède pour financer sa fondation. « Mes robes, mes bijoux, mes fanfreluches... Tout cela ne sert plus à rien », aurait-elle déclaré. Quelques mois plus tard, en juin 1987, une grande vente aux enchères est organisée. C’est finalement en 1992 que la Fondation Brigitte Bardot obtient son statut d’utilité publique.
Cet épisode marquant de la vie de Bardot révèle non seulement son engagement profond pour la cause animale, mais aussi sa capacité à tout sacrifier pour atteindre son objectif. Aujourd’hui, Bardot vit toujours dans sa maison légendaire de la Madrague, à Saint-Tropez, une propriété qu’elle a déjà léguée à sa fondation pour assurer sa pérennité. Entourée de ses animaux, loin des projecteurs, elle reste fidèle à ses convictions et à sa volonté de protéger les plus vulnérables.