Inquiétude grandissante au Burkina Faso : Ablassé Ouédraogo toujours porté disparu
Ouagadougou, Burkina Faso- L'incertitude plane sur le sort de l'ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Ablassé Ouédraogo, dont la famille est toujours sans nouvelles, 48 heures après son arrestation à son domicile.
Agé de 70 ans, Ablassé Ouédraogo, également président du parti politique Le Faso Autrement, a été appréhendé par des individus non identifiés dès son retour d'un voyage. Depuis son arrestation, sa destination demeure inconnue, suscitant des inquiétudes croissantes au sein de la société civile et de la classe politique burkinabè.
Certains observateurs et analystes politiques établissent un lien direct entre cette arrestation et les critiques virulentes émises par M. Ouédraogo à l'encontre des autorités militaires du Burkina Faso. Ces derniers mois, plusieurs personnalités influentes, réputées pour leur opposition au régime de transition, ont été arrêtées, certaines étant même mobilisées pour des missions en première ligne contre les groupes terroristes.
L'arrestation d'Ablassé Ouédraogo s'inscrit dans une série de mesures répressives à l'encontre des voix dissidentes, élevant les préoccupations quant au respect des droits de l'homme et à la liberté d'expression dans le pays. Alors que la communauté internationale surveille de près la situation au Burkina Faso, la disparition de l'ancien ministre accentue les craintes quant à une dérive autoritaire au sein du gouvernement de transition.
Le parti Le Faso Autrement, ainsi que des organisations de la société civile, appellent à la libération immédiate d'Ablassé Ouédraogo et expriment leur inquiétude quant à la détérioration de la situation des droits de l'homme dans le pays. La pression internationale s'intensifie également, avec des appels à la transparence et au respect des principes démocratiques au Burkina Faso.
Alors que les autorités restent muettes sur le sort d'Ablassé Ouédraogo, la population burkinabè attend anxieusement des réponses, redoutant que cette disparition ne soit le symptôme d'une répression politique croissante dans le pays.