Burkina Faso : le putschiste Ibrahim Traoré désigné chef de l’Etat
Ibrahim Traoré, auteur du putsch du 30 septembre, a été porté au pouvoir lors des assises nationales qui ont aussi abouti à une charte de transition dans ce pays confronté aux coups d’Etat et aux terroristes.
L’annonce est un brin solennelle. «A travers ces assises, nous avons encore rendez-vous avec l’histoire», a amorcé le capitaine Marcel Meda, représentant du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, la junte au pouvoir), en donnant le coup d’envoi, vendredi, des assises nationales.
C’est peu dire que les «rendez-vous avec l’histoire» s’enchaînent au Burkina Faso.
Depuis janvier, ce pays sahélien assailli par les groupes armés terroristes a connu trois chefs d’Etat, deux putschs, des dissolutions et reconfigurations d’institutions… et deux chartes de la transition.
Burkina Faso: Début des assises nationales pour lancer la nouvelle transition
La deuxième a été adoptée tard dans la nuit de ce vendredi et désigne officiellement le putschiste du 30 septembre, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat.
Le pouvoir intérimaire est censé s’achever le 1er juillet 2024 et déboucher sur des élections, conformément à ce qui avait été négocié avec la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest cet été.
Agé de 34 ans et désormais plus jeune président du monde, Ibrahim Traoré, dit «IB», était inconnu des Burkinabè avant son coup de force. Comme celui du 24 janvier, selon LibérationFr.