Burkina Faso : des avancées dans le projet de construction d’une raffinerie d’or
Le projet est un saut quantique
Les autorités de la Transition envisagent la réalisation d’une unité de raffinerie d’or en vue de générer plus de revenus de la production aurifère du pays, selon APA.
Au Burkina Faso, le projet de raffinerie d’or avance à grand pas, a affirmé à l’APA, un cadre du ministère des Mines qui a requis l’anonymat.
Selon un cadre du ministère des Mines qui a requis l’anonymat, les autorités de la Transition sont décidées à tirer le plus de profit possible de la manne aurifère générée par la production d’or du pays, alors que l’or représente déjà plus de 16% du Produit intérieur brut (PIB) et contribue à 80% des exportations.
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« Il y a un projet de raffinerie en cours. Les autorités sont dans la dynamique de travailler à faire en sorte qu’une bonne partie de l’or brut soit raffiné dans le pays afin d’accroitre sa valeur ajoutée », a expliqué une autre source proche du dossier.
Elle a informé que plusieurs rencontres ont déjà été organisées en vue de la révision du code minier, par l’administration des mines.
Selon les informations, cette modification porte notamment sur l’élaboration d’un projet de loi, visant à rendre obligatoire pour les sociétés minières de transformer une partie de leur production locale sur place dans le pays.
Les sources ont fait savoir que le dossier le plus avancé concerne la construction d’une usine de traitement de résidus miners basée dans la zone industrielle de Ouagadougou. L’unité de transformation est détenue par un privé qui bénéficie de l’appui technique du gouvernement.
D’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, le pays a exporté 66,858 tonnes en 2021 avec une contribution au budget de l’Etat qui est passé de 8,912 milliards de FCFA en 2008 à 322 milliards de FCFA en 2021, selon le ministère des Mines.
En 2022, la production de l’or a baissé de 13%, du fait de l’insécurité, passant donc de 66,858 tonnes en décembre 2021 à 57,675 tonnes en fin décembre 2022, avec « la perte de plusieurs dizaines de milliards de FCFA » au budget de l’Etat, a reconnu le ministre des Mines, Simon-Pierre Boussim.
Quatre mines industrielles et une soixantaine de sites d’orpaillage ont été fermés à cause des exactions des groupes terroristes, engendrant d’énormes pertes en terme de manne financière et d’emplois. Rapporte APA