Un coup d'État étouffé au Burkina Faso ? vrai ou faux
La présumée « tentative de putsch » visant le pouvoir du patron de la transition burkinabè a été divulguée, dans un premier temps, par le site électronique Omega Medias.
Selon le média, le capitaine Traoré « a confirmé », hier, ladite « tentative de déstabilisation » lors d’une rencontre à Ouagadougou avec des Organisations de la société civile et des leaders coutumiers et religieux, affirmant aussi connaître les auteurs de la « manœuvre » mais préférant toutefois « ne pas les arrêter parce que voulant privilégier le dialogue », rapporte Omega Medias.
« Un coup d’État étouffé dans l’œuf et n’eut été la sortie de manifestants à la Place de la nation et au Rond-point des Nations unies dans la nuit du 27 au 28 novembre, on n’en aurait rien su », énonce Aujourd’hui.
Lequel quotidien burkinabè s’interroge « Un putsch pour quoi faire à peine un mois après l’avènement de ce régime sankarisant ? N’est-il pas temps qu’on sorte de cette épidémie de putschs réels ou inventés ? », Aujourd’hui n’écartant donc pas l’hypothèse selon laquelle cette affaire pourrait relever de la catégorie des « infos de caniveau ».
À quoi Le Faso.net ajoute que le chef de la transition burkinabè « aurait aussi affirmé que des sommes d’argent ont été distribuées et que les auteurs de la tentative de déstabilisation sont bien connus », écrit ce journal en ligne.
« Qui veut déposer le Capitaine Ibrahim Traoré ? », se demande ainsi Fratmat.info. Selon le site du quotidien gouvernemental ivoirien, « d’aucuns pensent que cette annonce du jeune capitaine relève de tactiques politiciennes pour continuer de bénéficier d’un fort soutien populaire ». Fratmat.info note quand même que, dans la nuit de dimanche à lundi derniers, des partisans du Capitaine Ibrahim Traoré ont « fait le pied de grue », place de la Nation, à Ouagadougou, pour protester contre « cette tentative de putsch ».
Et Fratmat.info signale que, sur les réseaux sociaux notamment, « tantôt les Burkinabè – mais des Africains d’autres parties du continent – hostiles à la présence française et plutôt favorable à une coopération avec la Russie n’ont pas attendu que le Capitaine Ibrahim Traoré désigne un commanditaire. Ils tiennent Paris pour responsable de "la tentative de putsch" dont fait mention le Chef de la Transition. Les responsables et militaires proches de l’ancien Président de la Transition, Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et plusieurs autres figures politiques ne sont pas épargnés non plus », ajoute Fratmat.info. Selon RFI.