À la veille du début officiel du stage qui verra l'Algérie affronter le Cameroun dans un double duel, Djamel Belmadi s'est présenté en conférence de presse et a répondu aux questions des journalistes.

Enfin! Près de deux mois sans Équipe Nationale ont permis de digérer l'affront de la CAN 2022 (en réalité CAN 2021 reportée à 2022) qui vit l'Algérie, championne en titre, être éliminée dès le premier tour.

L'échec et le traumatisme du Cameroun ont vu le destin permettre aux algériens de rebondir très vite puisque le barrage qui les qualifiera ou les éliminera définitivement de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Pour cela, il faudra se rendre au fameux Stade Japoma le 25 mars prochain puis venir à bout des Lions Indomptables le 29 mars à Blida.

Présent en conférence de presse ce matin, Djamel Belmadi, le visage fermé et très tendu par instants, a ainsi d'abord tiré rapidement le bilan de la CAN et expliqué son impact sur la liste : «Avant la dernière CAN, il y a eu des discussions. L'une d'entre elles portait sur l'après CAN et notamment sur ce duel décisif face au Cameroun. J'avais dit qu'un bilan allait être tiré après cette CAN et qu'elle aurait une incidence. (...) L'échec de la CAN, c'est ma responsabilité. C'est un échec collectif, on n'incrimine personne, je n'ai pas fait de liste sanction mais une liste pour nous qualifier pour la Coupe du Monde.»

«On a mérité pendant trois ans de recevoir à Blida»

Ce duel se disputera ainsi à Douala du côté du Japoma, stade qui a vu les Verts échouer lors de la dernière CAN, puis au Stade Mustapha Tchaker de Blida. Un avantage certain que ne renie en rien le sélectionneur : «L'enjeu sera partout. À Douala ou à Blida! Ça sert à quoi d'aller à Douala sinon? On peut les attendre ici tranquillement (...) Imaginez vous, le 29 mars, devoir jouer le match retour à Japoma. Ça fait peur, non? On a mérité de jouer ce retour à Tchaker, c'est le résultat de trois ans d'avance. Ce n'est pas joué d'avance mais c'est un avantage. (...) Japoma, on en a l'expérience désormais. Je crois que le Cameroun a joué son match de qualification face à la Côte d'Ivoire là bas aussi. On y a joué trois matchs il y a seulement deux mois, donc on veut réagir dans ce stade et c'est le moment parfait pour le faire.»

Le sélectionneur le sait, l'Algérie a peur. Peur de rater la Coupe du Monde si près, mais également peur depuis les mauvais résultats de la précédente Coupe d'Afrique des Nations. Cette crainte, le sélectionneur la ressent mais explique qu'elle doit être domptée : «Pour arriver à un tel évènement, il faut passer dans les moments difficiles, être dans la peur, qu'il faut savoir gérer, ou le stress, qu'il faut aussi savoir gérer. Ressentir ces choses là, c'est normal mais il faut les maîtriser. Si c'était la Coupe Coca-Cola, ce serait trop facile! On parle de la Coupe du Monde, il faut passer par tout ça pour mériter d'y aller. (...) Il n'y a pas d'arrogance ni de manque d'humilité, bien au contraire, mais nous on veut mourir sur le terrain. Tout est étudié, même s'il y a les aléas du football, mais nous on a beaucoup de confiance.» Selon Dzfoot.