Ingérence chinoise dans les élections au Canada : la police canadienne ouvre une enquête
Le le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a affirmé que les allégations d'ingérence étrangère étaient prises "très au sérieux" par le gouvernement canadien.
Une enquête a été diligentée par la police canadienne concernant des ingérences étrangères présumées de la Chine, notamment dans ses "processus démocratiques", selon une lettre de la cheffe de la police, qui ne détaille toutefois pas les allégations.
Cette lettre, qui a été rédigée par la cheffe de la police fédérale Brenda Lucki, est adressée à une commission parlementaire au moment où cette dernière étudie de possibles ingérences étrangères, dont celle de la Chine dans les élections fédérales canadiennes de 2019.
S'agissant de ces élections remportées par Justin Trudeau, Brenda Lucki souligne qu'il n'y avait "aucune preuve à l'époque" d'une ingérence.
Un "réseau clandestin"
"La GRC (Gendarmerie royale du Canada, police fédérale) peut confirmer qu'elle mène actuellement des enquêtes sur des activités d'ingérence menées par des acteurs étrangers", indique le document.
La chaîne Global News avait rapporté ce mois-ci que "la Chine a financé un réseau clandestin" de candidats aux élections fédérales canadienne et d'agents chinois travaillant pour leur campagne.
Réagissant après la diffusion du document, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé que les "services de renseignement du Canada ont souligné à de maintes reprises que l'ingérence de puissances étrangères dans les affaires canadiennes est une chose permanente".
"Les Canadiens peuvent être assurés du fait que l'intégrité de nos élections n'a pas été compromise", a précisé la cheffe de la police.
La Chine a récemment démenti des informations selon lesquelles le président Xi Jinping et son homologue canadien Justin Trudeau avaient discuté de l'ingérence chinoise au Canada, après la médiatisation d'un échange tendu entre les deux dirigeants au sommet du G20. Selon BFMTV.