Le Canada suspend ses exportations d'armes vers Israël : Un geste pour la paix à Gaza
Le Canada a décidé de suspendre ses exportations d'armes vers Israël dans le but de promouvoir un cessez-le-feu à Gaza, où les tensions entre Israël et le Hamas sont à leur paroxysme.
Cette mesure fait suite à un vote non contraignant du Parlement canadien demandant un arrêt immédiat des hostilités et appelant le gouvernement à interrompre l'approbation et le transfert d'armes vers Israël.
Selon une source gouvernementale canadienne citée par l'AFP ce mardi 19 mars, cette décision intervient alors que la situation sur le terrain ne permet plus de justifier l'exportation d'armes. Bien que le Premier Ministre Justin Trudeau ait affirmé le droit légitime d'Israël à se défendre, il a adopté une position de plus en plus critique à l'égard de l'opération militaire en cours à Gaza.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que depuis le 7 octobre, seuls des permis pour des armes non létales avaient été approuvés, et aucun permis n'avait été accordé depuis le 8 janvier en raison de l'évolution rapide de la situation.
Les exportations d'armes canadiennes vers Israël ont été significatives ces dernières années, avec plus de 21 millions de dollars canadiens de matériel militaire exportés en 2022 et 26 millions en 2021, plaçant Israël parmi les 10 principales destinations des exportations d'armes canadiennes, selon Radio-Canada.
La décision du Canada a suscité des réactions mitigées. Israël a critiqué cette mesure, affirmant qu'elle sapait son droit à l'autodéfense. En revanche, le sénateur américain Bernie Sanders a salué la décision, soulignant la nécessité pour les États-Unis de ne pas soutenir davantage l'effort militaire israélien, compte tenu de la crise humanitaire à Gaza.
La question des exportations d'armes vers Israël a également suscité des poursuites judiciaires dans plusieurs pays, y compris au Canada, où une coalition d'avocats et de citoyens palestiniens a récemment déposé une plainte contre le gouvernement pour suspendre ces exportations, alléguant une violation du droit international ainsi que du droit interne.