Cancer colorectal : un symptôme alarmant à ne pas négliger
Selon une nouvelle étude, plusieurs symptômes du cancer colorectal peuvent être repérés à un stade précoce.
Il faudrait faire particulièrement attention à l'un d'eux, qui serait le signe du développement de la maladie dans les quelques mois à venir, rapporte AuFéminin.
Le cancer colorectal, également connu sous le nom de cancer du côlon et du rectum, est un type de cancer qui affecte le côlon (la partie principale du gros intestin) et le rectum (la partie terminale du gros intestin, juste avant l'anus).
Tous les ans, il touche plus de 47 000 personnes en France (dont environ 26 000 hommes et 21 000 femmes), selon l’Institut national du cancer. Près de 17 000 personnes en meurt chaque année.
Selon une nouvelle étude, parue dans la revue JAMA Network Open, ce type cancer est en forte augmentation chez les Américains de moins de 50 ans. On parle alors de cancer colorectal à début précoce (EOCRC), qui se définit comme un diagnostic posé avant la cinquantaine.
La hausse est telle qu'il est aujourd'hui considéré comme le cancer le plus meurtrier les hommes de moins de 50 ans et le deuxième chez les femmes du même âge (après le cancer du sein).
Un risque 5 fois plus élevé de développer un cancer du côlon
Les scientifiques ayant réalisé l'étude, des chercheurs de 6 pays différents, sont parvenus à cette conclusion après avoir analysé les données de plus de 80 études portant sur près de 25 millions de patients de moins de 50 ans atteints d'un cancer colorectal.
Selon eux, une meilleure reconnaissance des signes et symptômes associés à l'EOCRC pourrait faciliter un diagnostic plus rapide et avoir un impact sur les résultats cliniques.
L'équipe de recherche a donc utilisé les données pour déterminer les symptômes les plus courants, les signes qui exposent le plus les patients au risque de cancer du côlon et le temps qu'il faut aux patients pour obtenir un diagnostic de cancer du côlon.
Ils ont constaté que les saignements rectaux ou la présence de sang dans les selles, étaient liés à une multiplication par 5 du risque d'apparition précoce du cancer du côlon, ce qui en fait le facteur de risque le plus important.
"Le temps écoulé entre la présentation du signe ou du symptôme et le diagnostic de cancer colorectal précoce était souvent compris entre 4 et 6 mois", a expliqué Joshua Demb, auteur principal de l'étude et épidémiologiste spécialisé dans les recherches sur le cancer.
Une perte de poids a également été observée chez 17 % des patients, tandis que 15 % d'entre eux ont perdu l'appétit. Par ailleurs, 14% se sont sentis constipés et la même proportion a assuré souffrir de distension abdominale ou de ballonnement.
La diarrhée et les crises subites ont concerné 12% des personnes. Le ténesme (besoin soudain d'aller à la selle), l'anémie et l'occlusion intestinale ont quant à eux touché 11% d'entre elles. Enfin, 9% ont déclaré avoir connu des perforations intestinales, et 8% ont parlé de fatigue, de ausées ou vomissements et de masse abdominale. Les douleurs rectales ont été évoquées par 5% des patients.