Cannes: passage réussi de l'acteur Jesse Eisenberg derrière la caméra
Derrière ses airs d'éternel adolescent, le comédien américain de 38 ans a plus d'un talent: il a déjà signé plusieurs pièces de théâtre, un livre et écrit régulièrement pour le New Yorker.
Son film, applaudi mercredi matin dans une salle comble de la Croisette, est inspiré de son livre-audio du même nom, déjà récompensé aux Etats-Unis dans les prix réservés à ce type d'œuvre.
Jesse Eisenberg s'attache à une famille d'une ville moyenne américaine, notamment la mère, Julianne Moore, et le fils (Finn Wolfhard, vu dans "Stranger things"), qui pensent répandre le bien autour d'eux mais carburent au narcissisme.
Le néo-réalisateur se livre à un délicieux jeu de massacre avec ces personnages qui vont droit dans le mur de leurs illusions.
Eisenberg est d'autant plus à l'aise dans ce genre de satire qu'il a été à bonne école, entre Woody Allen (il a tourné dans "To Rome with love" et "Café Society") et Noah Baumbach ("Les Berkman se séparent").
Pour planter le décor, Julianne Moore, directrice d'un foyer pour femmes en détresse, plombée par son déficit d'empathie, s'entiche du fils d'une de ses pensionnaires et pense à un meilleur futur pour l'intéressé, sans lui demander son avis,rapporte France 24.