Le changement climatique menace 40% des amphibiens d'extinction
Une étude récente indique que le changement climatique est le nouveau moteur principal entraînant 40,7% des amphibiens à travers le monde vers l'extinction.
Selon l'étude publiée dans la revue "Nature", entre 1980 et 2004, le changement climatique était considéré comme la menace principale pour seulement 1% des espèces d'amphibiens répertoriées dans la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Elle ajoute : "Cependant, ces dernières années, notamment après 2004, le changement climatique est devenu la menace principale pour une grande partie des espèces d'amphibiens, affectant 39% d'entre elles".
Cette transition souligne l'impact croissant du changement climatique sur les populations d'amphibiens et reflète la tendance plus large du changement climatique en tant que facteur déterminant de l'augmentation du risque d'extinction des différentes espèces à travers le monde.
Les amphibiens, qui sont particulièrement sensibles aux changements environnementaux, sont exposés de manière particulière aux variations de température, aux schémas de précipitations et aux perturbations de leur habitat causées par le changement climatique.
L'évaluation mondiale a été basée sur l'analyse du risque d'extinction de 8 011 espèces d'amphibiens dans le monde, dont 2 286 espèces ont été étudiées pour la première fois sur la base de la liste rouge de l'UICN.
Selon la liste rouge, la situation des amphibiens continue de se détériorer à l'échelle mondiale, en particulier celle des salamandres, où 3 sur 5 espèces sont menacées d'extinction.
Des maladies et la perte d'habitat ont entraîné une détérioration de 91% de la conservation des amphibiens entre 1980 et 2004.
Les chercheurs ont identifié les principales menaces qui poussent les amphibiens vers l'extinction en raison de la perte et de la détérioration de leur habitat. L'agriculture est le facteur le plus prédominant, contribuant à 77% des menaces, suivi de la déforestation et de la destruction des plantes à hauteur de 53%, et du développement des infrastructures à hauteur de 40%.
L'étude souligne que la destruction et la détérioration des habitats ont affecté 93% de toutes les espèces d'amphibiens menacées d'extinction, notant que les effets continus et prévus du changement climatique sont maintenant une source de préoccupation croissante, étant responsables de 39% de la détérioration de la situation depuis 2004, suivis de la perte d'habitat à hauteur de 37%.
Selon l'étude, la perte et la détérioration des habitats, ainsi que leur surexploitation, sont des menaces majeures qui ont entraîné la détérioration de plus de la moitié des espèces entre 1980 et 2004.
L'étude révèle également que les concentrations les plus élevées d'espèces menacées d'extinction se trouvent au Sri Lanka, à Madagascar, en Amérique centrale, dans les montagnes et les forêts de l'ouest du Cameroun et de l'est du Nigeria, dans la région de l'ouest de Ghats en Inde, dans les Caraïbes et les Andes tropicales.