Changement climatique : « Renaturer » les cours d’eau, une solution d’avenir face à la catastrophe
Canalisés, bétonnés, des centaines de cours d’eau s’écoulent sous nos pieds. De plus en plus de villes les remettent à l’air libre pour ramener la fraîcheur, la biodiversité et limiter les risques d’inondations
« La Vieille-Mer ? Jamais entendu parler ! » Dans le parc Georges Valbon, entre Dugny et Saint-Denis, personne ne semble connaître le nom de la rivière canalisée sous terre. Et encore moins être au courant que le cours d’eau va être remise à l’air libre, d’ici la fin de l’année prochaine.
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Mais, une fois le projet expliqué, l’idée plaît, en cette journée où le mercure a atteint les 30 degrés : « Ce sera beau, d’avoir un point d’eau, et puis ça fera un peu de fraîcheur ! » s’enthousiasme Donia.
Depuis le début de la semaine, cette habitante de Dugny profite chaque soir du coucher de soleil, avec son fils, dans les vastes étendues de pelouse verdoyante. « Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi on a enterré la rivière… »
Canalisée, enfouie sous terre, à partir de 1957, la Vieille-Mer a connu un destin similaire à de nombreux cours d’eau. « A partir du XIXe siècle, on a voulu gagner de l’espace pour densifier les villes. L’hygiénisme joue aussi un rôle : les cours d’eau se transformaient en égouts à ciel ouvert, du fait des activités industrielles comme la blanchisserie ou la tannerie », explique Laurent Lespez, directeur adjoint du laboratoire en géographie physique au CNRS et spécialiste des rivières en milieu urbain. Rapporte 20 Minutes