Chaos sur le réseau SNCF : Le réseau SNCF gravement perturbé avant les JO de Paris
La SNCF se dit victime d'une « attaque massive pour paralyser le réseau » des TGV, entraînant de fortes perturbations dans toute la France
Quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, trois incendies aux abords des voies ont été constatés sur les lignes à grande vitesse Atlantique, Nord et Est. La circulation des trains est fortement perturbée, en particulier à la gare Montparnasse à Paris.
Pagaille sur le réseau SNCF, à quelques heures seulement de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Ce vendredi matin, trois incendies aux abords des voies, sur les lignes Atlantique, Nord et Est, perturbent fortement le trafic ferroviaire et engendrent d’importants retards. La compagnie ferroviaire se dit victime d’une « attaque massive pour paralyser le réseau » des TGV et invite les voyageurs à « reporter leur voyage et à ne pas se rendre en gare », avec un échange ou un remboursement de leur billet sans frais.
« Des incendies volontaires ont été déclenchés pour endommager nos installations », pointe la SNCF, qui affirme que ses équipes « sont déjà sur place pour procéder au diagnostic et débuter les réparations ». Les circulations TGV sur les axes Atlantique, Nord et Est sont « très perturbées », prévient-elle, précisant devoir détourner « certains trains sur ligne classique ». « Mais nous allons devoir en supprimer un grand nombre », avertit-elle, indiquant que « cette situation devrait durer au moins tout le week-end le temps d’effectuer les réparations », avec une reprise normale du trafic prévue lundi. En revanche, la ligne à grande vitesse Sud-Est n’est pas touchée. Un acte de malveillance y a été déjoué, rapporte la SNCF.
Ces « actes de malveillance » engendrent donc des interruptions de circulation et de gros retards. En particulier à la gare Montparnasse, à Paris, où les voyageurs font part de leur désespoir sur les réseaux sociaux.
Dans cette gare parisienne, les perturbations sont liées à « un incendie aux abords des voies à hauteur de Courtalain », en Eure-et-Loir, indique le site SNCF Connect. « Cet acte de malveillance a causé des dégâts sur nos installations de signalisation », précise l’entreprise au Figaro, prévoyant « des allongements de temps de parcours toute la journée et des suppressions de trains » sur la ligne à grande vitesse Atlantique, entre Paris et Tours et Paris-Le Mans. « Comptez des retards de 30 minutes à 1h10 pour vos TGV INOUI, INTERCITÉS, OUIGO », est-il indiqué sur SNCF Connect. De son côté, le préfet de police, Laurent Nunez, a indiqué sur FranceInfo que ses équipes avaient déployé davantage d’effectifs et renforcé le dispositif de sécurité dans les gares parisiennes, afin de se préparer à un afflux de voyageurs.
Dans le Nord, l’incendie s’est produit dans le secteur d'Arras. La circulation des trains est interrompue depuis 5h15. « Prévoyez des retards pouvant aller jusqu'à 1h30 pour vos TGV INOUI et OUIGO », précise la SNCF. Sur la ligne à grande vitesse de l’Est, l’incendie a été constaté à hauteur de Pagny-sur-Moselle. La circulation des trains y est aussi interrompue depuis 5h15, et les retards atteignent jusqu'à 45 minutes. Un voyageur, contacté par Le Figaro, raconte être bloqué dans un train Strasbourg-Lille ce vendredi matin. « Ils viennent de nous annoncer que notre train était détourné en direction de Paris par les petites voies », relate-t-il.
Le gouvernement a réagi dans la matinée. « Des actes de malveillance coordonnés ont visé cette nuit plusieurs lignes TGV et perturberont fortement le trafic jusqu'à ce week-end », a commenté le ministre des Transports Patrice Vergriete sur X, condamnant « fermement ces agissements criminels qui vont compromettre les départs en vacances de nombreux Français ». Sur BFMTV, la ministre chargée des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné des « actes de sabotage ». « Je veux vraiment condamner, de la manière la plus ferme, ce qui se passe ce matin, c’est proprement consternant », a-t-elle ajouté, estimant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France, contre son camp ».