Chine : le pays cesse de publier les chiffres quotidiens sur la pandémie de Covid-19
Ces statistiques officielles quotidiennes ne reflètent plus la vague inédite de contaminations qui frappe la Chine depuis l'abandon, le 7 décembre, des strictes mesures sanitaires de la politique "zéro Covid".
La commission nationale chinoise de la Santé a annoncé, dimanche 25 décembre, qu'elle ne publierait plus les chiffres quotidiens des contaminations et décès liés au Covid-19. Elle n'a donné aucune explication pour justifier cette décision, qui met fin à une communication quotidienne entamée début 2020. "Le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) publiera des informations relatives à l'épidémie, à des fins de référence et de recherche", a ajouté la commission, sans préciser ni le type ni la fréquence de ces données.
LIRE AUSSI: Covid-19 en Chine : grâce à une nouvelle méthodologie, le nombre de morts n'augmente plus
Auparavant, des tests PCR quasi obligatoires permettaient de suivre avec fiabilité le nombre de nouveaux cas. Mais depuis l'assouplissement de la politique sanitaire, les personnes contaminées réalisent des autotests chez elles et rapportent rarement les résultats aux autorités, ce qui empêche d'avoir des chiffres fiables.
Le nombre de morts pose question
Autre source de controverse qui décrédibilisait les statistiques officielles : en vertu d'une nouvelle méthodologie, seules les personnes directement mortes d'une insuffisance respiratoire liée au Covid-19 sont désormais comptabilisées comme des décès liés à l'épidémie. La Chine n'a annoncé "que" six morts du Covid depuis la levée des restrictions. Or de nombreux seniors n'ont pas de schéma vaccinal complet et se retrouvent en première ligne face au virus.
Plusieurs responsables de crématoriums interrogés par l'AFP rapportent également un afflux inhabituellement élevé de corps, une situation très peu relayée par les médias chinois. Ces derniers évoquent toutefois, dans une certaine mesure, des hôpitaux sous tension face aux arrivées de malades et la pénurie de médicaments contre la fièvre. Rapporte France Info.