Chute de Wagner au Mali : Un coup dur pour les mercenaires russes
Entre le 25 et le 27 juillet 2024, le nord du Mali, près de Tinzawaten dans la région de Kidal, a été le théâtre d'une bataille décisive.
Yusov, lors d'une intervention sur la plateforme « Téléthon Unified News », a révélé que de nombreux combattants de Wagner, dont plusieurs chefs, avaient été tués. Ce revers est attribué en partie au soutien supposé du renseignement ukrainien aux rebelles du CSP, facilitant ainsi l'opération contre les mercenaires russes. Yusov a souligné que cette défaite pourrait signaler un déclin de l'influence de Wagner en Afrique, un continent où le groupe russe est impliqué dans diverses questions géopolitiques et économiques.
Yusov a affirmé que la Russie ne possédait plus le même potentiel ni les mêmes capacités qu'auparavant, ce qui pourrait réduire les commandes pour Wagner. Une proposition intrigante des rebelles a également été mentionnée : livrer les mercenaires capturés à l’Ukraine. Bien que cette offre ait été confirmée par Yusov, il a précisé que l'Ukraine respecterait les procédures internationales en vigueur.
Parallèlement, l'état-major des armées maliennes a publié un communiqué le 29 juillet concernant les récentes opérations dans la région de Kidal. Depuis le 19 juillet, les FAMA ont lancé une opération de stabilisation dans les secteurs d’Inafarak et de Tinzaouatène. Le 22 juillet, elles ont pris le contrôle d’Inafarak, puis se sont dirigées vers Tinzaouatène, une zone affectée par les attaques des groupes armés terroristes (GAT).
Le 25 juillet, les FAMA ont repoussé une première attaque terroriste, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi. Les combats se sont intensifiés le jour suivant avec l'arrivée de renforts pour les groupes armés terroristes tels que l’EIGS et le GSIM, qui ont encerclé les unités FAMA. Malgré leur bravoure, les forces maliennes ont subi des pertes humaines et matérielles significatives.
L’état-major malien n'a pas mentionné la présence de Wagner dans son communiqué, malgré les rapports d'observateurs internationaux et les déclarations fréquentes du groupe sur ses activités au Mali via Telegram. Cette omission contraste avec les informations de Yusov, soulignant les complexités géopolitiques de la région.
La défaite de Wagner pourrait avoir des répercussions profondes sur la dynamique des conflits en Afrique, modifiant les équilibres en matière de soutien militaire et de gestion des crises locales. Les prochains mois seront cruciaux pour observer l'évolution de cette situation et les nouvelles stratégies des différents acteurs impliqués.