Législatives : cinq cartes pour comprendre un second tour... imprévu
Cette situation « inédite constitue un risque pour notre pays », a prévenu la Première ministre, Élisabeth Borne, à l’issue du second tour des élections législatives.
Il faut dire que jamais la France n’avait connu un tel cas : la majorité présidentielle est loin de la majorité absolue et ne pourra rien faire sans nouer des alliances avec trois blocs d’opposition, la gauche, premier d’entre eux si elle reste unie, le RN, historiquement haut, et la droite, qui a plutôt mieux résisté que prévu. Découvrez ci-dessous cinq cartes pour comprendre les enjeux qui se posent désormais.
La majorité toujours forte à l’ouest et le RN qui pousse dans le Nord, l’Est, le pourtour méditerranéen, et, plus surprenant, en Nouvelle-Aquitaine : voilà bien les seules logiques géographiques qui se dégagent de ce second tour inédit, qui offre une carte de France complètement morcelée et difficilement lisible.
La gauche notamment, a grignoté à la majorité des circonscriptions aux quatre coins de l’Hexagone. On fait le point ici, département par département.
Le premier tour, dimanche dernier, avait annoncé la couleur : la coalition présidentielle était arrivée en tête dans 201 circonscriptions contre 399 cinq années plus tôt et était qualifiée pour le second tour dans 417 circonscriptions contre 451 cinq ans plus tôt.
Si Ensemble est toujours majoritaire à l’Assemblée nationale, la majorité présidentielle n’obtient « que » 245 sièges, pour une majorité absolue fixée à 289 (il y a 577 sièges).
En 2017, la République en Marche avait obtenu à elle seule 308 sièges, ce à quoi il fallait ajouter les 42 sièges du MoDem. Désormais, Emmanuel Macron et ses ministres devront donc négocier, dans les prochains mois, pour faire passer leurs textes, au risque de blocage au Parlement, selon Le Parisien.