Clôture de MIM Édition suite à la controverse autour du roman "Houaria" en Algérie
La maison d'édition algérienne MIM Édition a annoncé sa fermeture en réponse à la polémique suscitée par la publication du roman "Houaria" de l'écrivaine Inaam Bayoud.
Ce roman, qui a remporté le Grand Prix Assia Djebar du roman 2024, a déclenché une vague de critiques pour son contenu jugé immoral par certains.
Un roman primé au cœur de la tempête
Le roman "Houaria", écrit par Inaam Bayoud, a été distingué par le prestigieux Grand Prix Assia Djebar du roman 2024. Cependant, cette reconnaissance a été rapidement éclipsée par une polémique virulente en Algérie. Les détracteurs du livre ont critiqué son contenu, le qualifiant d'immoral et exigeant même le retrait du prix décerné à l'auteure.
La fermeture de MIM Édition : une réponse radicale
Face à cette controverse, MIM Édition a décidé de fermer ses portes. Dans un communiqué publié sur leur page Facebook officielle, la maison d'édition a exprimé sa déception et son désarroi face aux réactions négatives. "Nous n'étions que des défenseurs de la paix et de l'amour et nous ne cherchions qu'à diffuser cela", ont-ils déclaré, soulignant qu'ils ne pouvaient plus continuer leurs activités dans un tel climat.
Des réactions variées et des appels au boycott
Les échanges entre internautes ont été particulièrement tendus. Certains ont demandé le retrait immédiat du roman des librairies, le considérant comme scandaleux. D'autres ont estimé que les critiques étaient exagérées et ont défendu le droit de l'auteure à la liberté d'expression.
Un nom symbolique au centre de la controverse
Même le titre du roman, "Houaria", a été source de discorde. Certains critiques ont vu dans ce nom une insulte à la ville d'Oran, le considérant comme emblématique de l'ouest algérien et ne pouvant être utilisé à la légère.
Des demandes d'excuses publiques
Outre les critiques sur le contenu, les détracteurs ont également été offusqués par l'utilisation de "termes grossiers en darija" dans le récit. Ils ont exigé que l'auteure présente des excuses publiques pour ce qu'ils considèrent comme une atteinte aux bonnes mœurs.
La fermeture de MIM Édition met en lumière la difficile balance entre liberté artistique et sensibilités culturelles en Algérie.