Clara Luciani parle de ses dures années de harcèlement
La chanteuse confie au Parisien avoir été harcelée à l'école et au collège. Une blessure qui peine à se refermer et la rend très sensibles aux souffrances qu'endurent aujourd'hui encore trop d'enfants.
C’est un témoignage émouvant que livre Clara Luciani au Parisien. La chanteuse a été harcelée pendant une grande partie de sa scolarité, moquée pour sa grande taille et sa gaucherie.
« À 11 ans, je mesurais 1,76m. Et puis j'étais la première de la classe, et une fille un peu bizarre qui aimait se réfugier dans les livres. Et, quand on a des différences, ça ne loupe pas, malheureusement. J'ai été raillée : 'La grande asperge', 'Quel temps il fait là-haut', 't'es moche…’ » confie-t-elle.
Et, bien sûr, certains n’en restaient pas aux mots : « Des petits malins s'amusaient à mettre des punaises ou des cartouches d'encre ouvertes sur ma chaise. »
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Des propos et des actes trop souvent anodins aux yeux des adultes mais qui sont susceptibles de causer des ravages chez un enfant ou un adolescent :
« Ça a pris de telles proportions que j'allais à l'école la boule au ventre avec l'envie de disparaître. J'étais très seule. Je me sentais rejetée, nulle, moche, et incapable de rentrer dans le moule. Ça a duré le temps du collège. »
Près de vingt plus tard, ces souvenirs douloureux demeurent vivaces pour Clara Luciani :
« Quand je vois qu'à 30 ans, bien que je sois une femme construite et épanouie, je reste très sensible aux commentaires, je me mets à la place d'un enfant de 13 ans qui se trouve nul. Et je repense à moi au même âge. »
La chanteuse a heureusement pu s’appuyer sur l’une de ses enseignantes qui l'a aidée à bâtir sa confiance en elle et sur son environnement familial, apaisé et chaleureux :
« Quand je refermais la porte de ma maison, j'étais tranquille, entourée de gens aimants et à l’écoute. »
Mais l’artiste est bien consciente que tous les enfants n’ont pas ce privilège :
« C'est terrible d'imaginer qu’ils peuvent être persécutés à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Je suis sidérée par la facilité avec laquelle certaines personnes se montrent méchantes et agressives sur les réseaux sociaux, en toute impunité. »
Nous rapporte ParisMatch .
