Commémorations du 7-Octobre : Les attentes des familles des victimes envers la France
Sacha Ghozlan, avocat des familles de victimes de l'attaque du 7-Octobre, évoque les attentes des familles envers la France lors des commémorations marquant le premier anniversaire de cette tragédie.
Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui à l'Élysée les familles de deux otages français toujours retenus à Gaza. Ghozlan souligne que cette rencontre revêt une dimension symbolique, mais qu'elle est également perçue comme une opportunité pour le président d'intervenir activement dans les négociations pour la libération des otages.
L'avocat affirme que les familles françaises se tournent vers le président de la République, espérant qu'il utilisera l'influence de la France, en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies, pour faire avancer leur cause. Selon lui, les familles croient que la France, en tant que puissance mondiale, a le pouvoir d'influer sur le sort de leurs proches. Il rappelle également que la France a une longue tradition de défense des droits de l'homme, ce qui renforce les attentes des familles à l'égard de l'État.
Ghozlan évoque également le sentiment d'abandon ressenti par les familles des otages. Il indique que ces dernières ont l'impression que le sort de leurs proches passe souvent au second plan, en raison de l’attention portée aux différents conflits dans lesquels Israël est impliqué. Selon lui, cette perception d'être négligées intensifie la douleur des familles, qui attendent des actions concrètes de la part de l'État français.
Par ailleurs, Ghozlan souligne que, malgré ce sentiment de délaissement, des progrès ont été réalisés. Il mentionne que des plaintes ont été déposées à Paris et qu'une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national antiterroriste concernant les actes terroristes liés à l'attaque. Il rappelle également que la France est le seul pays à avoir organisé un hommage national pour les 42 victimes françaises de cette tragédie.
Cependant, l'avocat confirme qu’aucune preuve de vie récente des otages n’est connue des familles, ce qui alimente leur inquiétude. Bien qu'une preuve de vie antérieure ait été rapportée, il précise qu'elle ne garantit pas la survie actuelle des otages, soulignant ainsi la fragilité de la situation. Les familles continuent d'espérer des nouvelles et une issue favorable à cette crise qui les touche profondément.